Un diagnostic d’urgence des bâtiments sera établi afin d’apprécier les dommages perpétrés par le séisme
Evaluation
Une première mission de reconnaissance technique des dégâts occasionnés par le séisme d’Al Haouz est en cours de préparation. Cette mission qui s’étalera sur 22 jours sera chargée de constituer une base de données fiable afin de préparer le processus de reconstruction.
Suite au tremblement de terre d’Al Haouz, survenu le vendredi 8 septembre qui a fait près de 3.000 morts et des dégâts matériels considérables dans plusieurs régions du Maroc et conformément aux Hautes instructions royales, le ministère de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, entreprend une série de mesures liées directement au plan de reconstruction post-séisme. Rappelons que les provinces les plus touchées sont celles d’Al Haouz où se situe l’épicentre et Chichaoua, mais aussi les provinces de Taroudant au sud, ainsi que Ouarzazate vers l’est, et Azilal, au nord-est de l’épicentre.
Les villages ruraux en zones montagneuses ont été les plus fortement impactés par le séisme enregistrant d’importantes pertes humaines et matérielles. D’importants dommages ont également été rapportés en milieu urbain dans les villes de Marrakech et Agadir, impactant différentes typologies et morphologies urbaines, notamment le tissu traditionnel de la médina de Marrakech. Le ministère de tutelle précise dans une note de cadrage relative à la mission de reconnaissance technique des dégâts causés par le séisme d’Al Haouz sur les structures des bâtiments qu’une première mission de reconnaissance technique des dégâts, pilotée par la direction de la qualité et des affaires techniques, et assurée par une équipe constituée d’experts et représentants des professionnels, est en cours de préparation.
Elle portera sur une évaluation préliminaire des dégâts engendrés par ce séisme sur les structures des bâtiments et les différentes morphologies des groupes d’habitations des montagnes et vallées de l’Atlas. Ainsi, l’objectif de cette mission qui s’étalera sur 22 jours est de collecter des données pour constituer une base de données fiables relative aux différents types de dégâts structuraux occasionnés par le séisme affectant différentes typologies de bâtiments en territoire urbain et rural. Les informations collectées serviront à préparer le processus de reconstruction et d’assistance des zones et personnes sinistrées sur le court terme.
Celles-ci seront exploitées pour la mise à jour des règlements parasismiques nationaux RPS Version 2011 et le RPCT. Le ministère précise que la démarche consiste à la mise en place d’un diagnostic d’urgence des bâtiments afin d’apprécier les dommages perpétrés et le risque immédiat pour les personnes. Pour cela, il sera procédé à la constitution d’équipes d’enquête, la mise en place des fiches d’enquête, ainsi que la formation de volontaires afin d’avoir un référentiel commun de connaissances et obtenir des évaluations cohérentes.
Il s’agit aussi de consolider les interprétations et données collectées par la prise de photos et vidéos des ouvrages et douars inspectés, d’analyser les données rapportées et de proposer des recommandations. Compte tenu de l’ampleur de la région sinistrée, un échantillonnage des sites à visiter sera effectué selon plusieurs critères, à savoir la nature du périmètre affecté (rural, urbain), l’accessibilité des sites, les typo-morphologies, les catégories de structure et matériaux et l’ampleur des dégâts.
