C’est devant ses étudiantes et étudiants que Oumama Aouad Lahrech sera installée officiellement à la direction de l’Institut des études hispano-lusophones (IEHL). Cette cérémonie est prévue le vendredi 22 septembre à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat. Et c’est au sein du département d’espagnol de cette Faculté que ce Docteur d’Etat en lettres ibériques et ibéro-américaines de l’Université de Nanterre, en 1988, a commencé sa carrière. Cette citoyenne d’honneur d’Al-Andalus, distinction décernée par l’Association espagnole Paz del Mundo en juin 2000, assure des cours de littérature et de civilisation espagnoles et hispano-américaines depuis 1992 dans ce département.
Sa passion et sa connaissance de cette civilisation, la poussent à encadrer de nombreux travaux de recherche (Mémoires, Thèses de Troisième Cycle et d’Etat) sur le monde ibérique et ibéro-américain. Un dévouement qui vient d’être couronné par sa nomination, en juillet dernier, par SM le Roi Mohammed VI à la tête de l’IEHL.
Mme Aouad Lahrech est de celles qui aiment travailler dans la discrétion tout en étant efficace. La directrice du festival des Andalousies Atlantiques, rendez-vous annuel à Essaouira en automne, est une femme qui déborde d’énergie. Membre du Comité Averroès, du Comité mixte inter-universitaire maroco-espagnol et de bien d’autres organisations, elle est également la coordinatrice du Comité mixte maroco-espagnol chargé du projet de l’Université des Deux Rois à Tétouan. Cette R’batia a sillonné le monde pour agrémenter ses ouvrages et autres articles sur la littérature espagnole et ibéro-américaine.
«J’ai pris part à de multiples rencontres scientifiques nationales et internationales et donné des conférences dans de nombreux pays, notamment en Europe, en Amérique latine et dans le monde arabe. Sous l’égide du ministère des Affaires étrangères et celui de l’enseignement supérieur, j’ai effectué des missions en Argentine, au Brésil, au Pérou et au Salvador. Et ce, dans le cadre du raffermissement des liens culturels et universitaires avec l’Amérique latine. J’ai également fait partie de la délégation officielle de la 5e réunion de haut niveau maroco-espagnole qui s’est déroulée à Madrid en avril 1999», raconte-t-elle.
Celle qui a décroché la médaille Aguila Azteca, la plus haute distinction culturelle décernée par le gouvernement mexicain, en avril 2001, ne ménage aucun effort pour cimenter le lien culturel entre ces pays.
«Le Maroc et l’Espagne : 50 ans de coopération. Dialogue pour la construction d’un futur commun» est la toute récente rencontre qu’elle a organisée, en partenariat avec l’Université internationale Menéndez Pelayo, à Santander en août dernier. D’autres projets sont programmés pour cette nouvelle année universitaire. La fraîchement nommée directrice de l’IEHL contribuera à les concrétiser. Pour cette semaine, cette maman de deux enfants est à Séville pour assister à une rencontre sur les femmes. Et de l’énergie, Mme Aouad Lahrech en a à revendre.
Le Maroc, l’Espagne et le Portugal
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