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Vaccin contre le cancer du col de l’utérus : Faut-il craindre le Gardasil ?

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Nouvelle polémique autour d’un vaccin. Le Gardasil utilisé contre le cancer du col de l’utérus est sur la sellette en raison de ses effets secondaires. Il y a encore quelques mois, deux jeunes filles en France avaient ressenti des maux de tête et de ventre insupportables ainsi que des crises de paralysie après l’injection dudit vaccin. La première jeune fille, âgée de seulement 16 ans, avait reçu deux injections du produit, la seconde, 20 ans, trois. Les deux jeunes filles se sont tournées vers la justice accusant le Gardasil d’avoir provoqué chez elles de très inquiétants effets indésirables. Au début du mois de juillet, le Dr Philippe de Chazournes, président de l’association de médecins Med’Océan, s’interrogeait dans une lettre ouverte au ministre de la santé, Xavier Bertrand, sur l’efficacité du vaccin Gardasil. Ce collectif de médecins praticiens avait affirmé être préoccupé par les campagnes de vaccinations menées contre le cancer du col de l’utérus. Le Gardasil fait actuellement l’objet de discussions parlementaires en France. Le député socialiste Gérard Bapt, rapporteur de la mission parlementaire sur le Mediator, a ouvert l’Assemblée nationale par un «débat de consensus» portant sur cette vaccination. Que dit l’Agence française de sécurité sanitaire ( Afssaps) à ce sujet ? Celle-ci a inscrit le Gardasil sur sa liste des médicaments sous surveillance. Une publication qui a suscité des inquiétudes auprès du public, concernant notamment le vaccin Gardasil. Cette inquiétude a conduit certaines personnes à arrêter la vaccination. En juillet 2011, l’agence publie un communiqué où elle révèle que plus de 1700 notifications d’effets secondaires ont été recueillies concernant ce fameux vaccin. «A fin décembre 2010, plus de 1700 notifications ont été recueillies et analysées. Près de 82% d’entre elles concernent des effets indésirables connus bénins et transitoires avec une prédominance de douleurs au site d’injection, fièvres, éruption de type urticaire et syncopes vasovagales», peut-on lire dans le communiqué de l’Affsaps. A noter que l’agence a demandé récemment une réévaluation du rapport bénéfice/risque des vaccins anti-HPV (Gardasil, Cervarix) actuellement conduite par le Haut Conseil de la santé Publique (HCSP). Qu’en est-il au Maroc ?
Contacté par ALM, un responsable du laboratoire MSD Maroc affirme que «tous les médicaments ont des effets indésirables qui peuvent parfois être très graves. Ce qui est important c’est la balance bénéfice/risque. Dans le cas du Gardasil, l’Afssaps a indiqué lors de son troisième bilan du plan de gestion des risques que l’analyse des données de surveillance disponibles ne remet pas en cause le rapport bénéfice/risque du vaccin. C’est ce qui explique d’ailleurs pourquoi le vaccin est toujours commercialisé au Maroc». Et d’ajouter : «La direction des médicaments du ministère de la santé suit de très près les directives de l’Afssaps. En cas de signes alarmants, nous aurions été informés». S’agissant des effets indésirables que peut présenter le Gardasil, la même source souligne «qu’il s’agit de signes bénins qui disparaissent assez rapidement. On note un gonflement au niveau du site d’injection, de la fièvre, des maux de ventre». Quant aux deux cas qui ont été relevés en France, ce responsable tient à préciser qu’«à ce jour, qu’il n’ y a pas une relation de cause à effet avec la vaccination. Aucune étude n’a démontré que le Gardasil était responsable des effets indésirables graves chez les deux filles»,conclut –il.

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