ChroniquesSociétéUne

Variants Omicron : Faut-il craindre le pire ?

© D.R

Les jours passent et les variants se multiplient. Nous avons bien cru, naïvement, que les graves épisodes du Covid-19 étaient bel et bien derrière nous, mais force est de constater que chaque mois apporte son lot de mauvaises surprises comme c’est aujourd’hui le cas avec cette annonce faite par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a confirmé, le 4 mai 2022, la flambée des cas du nouveau coronavirus en Afrique du Sud. En effet, l’OMS fait état de deux nouveaux sous-variants d’Omicron, qui sont à l’origine de la nouvelle vague de Covid-19 dans les grandes villes sud-africaines.

Pour l’Afrique du Sud, le pays le plus touché en Afrique par la pandémie de Covid-19, c’est là une nouvelle vague de contaminations qui secoue tout le pays, malgré l’annonce en avril 2022 de la levée de toutes les restrictions liées à la pandémie. Une grave erreur, affirment aujourd’hui les médecins et les spécialistes qui craignent le pire face à deux nouvelles sous-souches qui sèment la panique dans les milieux médicaux à Johannesburg. C’est dans ce sens que le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé sans l’ombre d’un doute que «les scientifiques sud-africains qui ont identifié Omicron à la fin de l’année dernière ont maintenant signalé deux autres sous-variants d’Omicron, BA.4 et BA.5, comme étant à l’origine d’un pic de cas en Afrique du Sud».

Une situation sanitaire très préoccupante quand on sait combien l’Afrique du Sud a pâti de la pandémie avec des chiffres très effrayants, presque 4 millions de cas et plus de 100 mille morts. Les chercheurs redoutent une nouvelle flambée incontrôlable comme cela a été le cas fin 2021, avec un risque majeur de propagation en dehors des frontières sud-africaines pour toucher d’autres pays en Afrique, en Europe et ailleurs dans le monde.
En tout état de cause, selon les médecins, «il est trop tôt pour savoir si ces nouveaux sous-variants peuvent causer des formes plus graves de la maladie que les autres sous-variants d’Omicron». Dans ce sens, les premières données suggèrent que le vaccin continue d’offrir une bonne protection contre les formes sévères de la Covid et de réduire les risques de décès, comme l’a souligné le directeur de l’OMS qui veut être rassurant face à une situation sanitaire mondiale en dents de scie, puisque des régions entières sont toujours confinées en Chine, par exemple, et ailleurs en Asie. Ce qui n’augure rien de bon, à l’approche de la saison estivale, avec des déplacements en masse, aux quatre coins du globe, avec des risques avérés de forte propagation des nouveaux variants.

Dans cette optique, il faut ici préciser, comme l’affirme l’OMS, que «la meilleure façon de protéger la population reste la vaccination, ainsi que les mesures sociales et de santé publique qui ont fait leurs preuves». Une certitude, certes, sauf que dans plusieurs pays dont l’Afrique du Sud les campagnes de vaccination avancent très lentement laissant planer le doute et le danger quant à la gestion de la crise qui risque de dépasser les frontières pour toucher d’autres pays moins outillés pour y faire face.
L’OMS a enregistré plus de 6,2 millions de décès dans le monde depuis le début de la pandémie. Nombreux estiment que les chiffres réels sont bien plus élevés. Certains chercheurs font le cumul des morts directes et indirectes pour avancer des chiffres dépassant les 20 millions de morts. Reste que, selon le directeur de l’OMS, «à l’échelle mondiale, le nombre de cas et de décès liés au Covid-19 continue de diminuer, les décès hebdomadaires signalés étant à leur plus bas niveau depuis mars 2020».

Au niveau régional toutefois, l’OMS constate une augmentation des cas sur les continents africain et américain, portée par les sous-variants d’Omicron. Dans ce sens, le Dr Tedros a déploré la réduction des activités de dépistage dans certains pays qui empêche de surveiller l’évolution du virus et oblige l’OMS à piloter «à l’aveugle» la pandémie. Une gestion loin d’être parfaite face à un virus de plus en plus imprévisible qui continue de tuer par milliers chaque jour, un peu partout dans le monde, malgré les vaccins et malgré les mesures sanitaires mises en place par les gouvernements. C’est pour cela qu’il nous faut, ici, au Maroc, redoubler de vigilance et garder un œil sur l’évolution de ces variants tout en respectant strictement les mesures sanitaires mises en place par les autorités de tutelle. Sans oublier l’impératif de se faire vacciner.

Articles similaires

SociétéUne

Alerte météorologique: l’ADM appelle à la vigilance sur l’axe autoroutier Meknès-Oujda

La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a appelé les usagers...

SociétéSpécialUne

Plus de 28.000 nouveaux inscrits en 2022-2023 : De plus en plus d’étudiants dans le privé

L’enseignement supérieur privé au Maroc attire des milliers de jeunes chaque année.

SociétéSpécial

Enseignement supérieur privé : CDG Invest entre dans le capital du Groupe Atlantique

CDG Invest a réalisé une prise de participation de 20% via son...

SociétéUne

Enseignement supérieur: La réforme en marche

Le digital occupe une place de taille dans la nouvelle réforme du...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux