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Vers un deuxième été sans Marhaba ?

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Les autorités travaillent sur un scénario d’opérations de transit exceptionnelles pour les MRE

L’évolution de la situation épidémiologique dans les pays d’accueil et de transit sera déterminante pour Marhaba 2021 ainsi que la levée des restrictions concernant les déplacements et les voyages dans les pays partenaires.

Le flou persiste toujours autour de l’opération Marhaba. Si le transit des MRE démarre théoriquement début juin, aucune décision n’a été prise pour autant au sujet de l’opération 2021 à ce jour. Une situation qui ne veut pas dire que le transit des Marocains du monde ne sera pas possible, assurent les responsables. Dans ce sens, les autorités compétentes travaillent sur deux scénarios. Le premier concerne l’opération Marhaba conventionnelle alors que le deuxième porte sur le remplacement de cette dernière par de grandes opérations de transit exceptionnelles.

Ainsi, la ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, chargée des MRE, Nezha El Ouafi a fait savoir au Parlement qu’une réunion de la commission nationale du transit a été tenue le 11 avril dernier pour préparer toutes les mesures logistiques et organisationnelles pour le bon déroulement de l’opération Marhaba au cas où elle sera effectivement organisée ou bien procéder à l’organisation d’une grande opération de transit pour accueillir les MRE et leur permettre ainsi de rendre visite à leurs familles au Maroc. S’achemine-t-on vers un remake de l’opération 2020? L’évolution de la situation épidémiologique dans les pays d’accueil et de transit sera déterminante pour Marhaba 2021 ainsi que la levée des restrictions concernant les déplacements et les voyages dans les pays partenaires. Pour rappel, l’été dernier a été marqué par l’annulation de l’opération transit 2020. Cela dit, les autorités marocaines avaient mis en place un dispositif spécial pour permettre aux familles de se rendre au Maroc dans de bonnes conditions. Ainsi, la Direction de la marine marchande (DMM) avait mis en place une feuille de route destinée aux armateurs impliqués.

Ces derniers devaient prévoir un système de réservation sur toutes les lignes maritimes sans vente directe. Il était également question de fournir un justificatif du test négatif de la Covid-19 avant l’embarquement avec possibilité d’effectuer un deuxième test en cas de besoin. Concrètement, les compagnies aériennes nationales avaient programmé des vols spéciaux en faveur des passagers marocains qui devraient, cependant, présenter avant l’embarquement les résultats d’un test PCR effectué au moins 48 heures avant, ainsi qu’un test sérologique. Par voie maritime, des ferries seront prévus au départ des ports de Sète (France) et de Gênes (Italie). Le port d’Algésiras n’avait pas été pris en compte pour cette opération spéciale en raison notamment de l’annulation de l’opération classique de transit ce qui fut une première depuis le lancement il y a 33 ans de l’opération. Pour cette année, le débat porte sur les mesures sanitaires qui seront adoptées sachant que le virus continue de circuler et que des variants perturbent les dispositifs médicaux. Les responsables n’ont pas encore tranché également sur la nature du passeport qui sera utilisé pour les voyages.

Annulation

Le Maroc avait annoncé en 2020 l’annulation de l’opération de transit. Pour rappel, Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, avait déclaré au Parlement en juin 2020 que «l’Opération Marhaba est un concept auquel il faut se préparer dès le mois d’avril et qui nécessite une coordination avec plusieurs pays. Il ne s’agit pas d’un simple passage mais d’une animation avec des activités culturelles et de divertissement. Il est évident et naturel que l’Opération Marhaba, telle que nous la connaissons avec sa préparation et sa programmation, n’ait pas lieu». Il faut dire qu’il s’agit d’une opération gigantesque avec des millions de personnes et des dizaines de milliers de véhicules en transit. En 2019, ce sont 2,5 millions de passagers et 600.000 véhicules qui ont transité durant la période allant du 5 juin au 1er septembre, dans les deux sens à travers les quatre ports concernés par l’opération, à savoir Tanger Med, Tanger Ville, Nador et Al Hoceima.

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Impact économique

L’opération de transit a également un très grand impact économique. C’est le cas notamment en Espagne où les autorités portuaires misent énormément sur cette opération pour redynamiser l’économie dans le Sud de la péninsule ibérique. L’enjeu est de taille. Il y a quelques semaines, le président de l’Autorité portuaire de la baie d’Algésiras (APBA), Gerardo Landaluce, a fait des déclarations à ce sujet évoquant des changements pour l’opération de transit en raison de la pandémie qui se poursuit notamment dans certains pays européens.

Le responsable espagnol n’y est pas allé par quatre chemins pour décrire l’impact positif de l’opération sur l’économie andalouse. «L’Opération a un impact très important sur le travail pour de nombreuses personnes et pour de nombreuses entreprises», a-t-il affirmé ne cachant pas son souhait que le transit soit mis en œuvre.

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