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Vigilance en période estivale : La sécurité routière, une affaire de tous !

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La construction des routes a un impact non négligeable sur la sécurité des usagers. Cela implique de s’assurer que toutes les dispositions sont prises pour les piétons, les cyclistes et les motocyclistes.

Les vacances d’été sont des moments de célébration, d’amusement et de retrouvailles, avec hélas aussi de nombreux accidents de la circulation. En cette période estivale, où des millions d’automobilistes se croisent sur les routes, l’appel à la vigilance est donc prioritaire. Les principaux axes routiers du pays sont ainsi pris d’assaut par les vacanciers auxquels s’ajoutent les flux supplémentaires occasionnés par le retour estival des MRE.

Au Maroc, les acteurs institutionnels mais aussi des opérateurs et entreprises privés lancent des campagnes de sensibilisation et de prévention autour de la sécurité routière tout au long de cette période. Pour accompagner l’effort collectif national de vulgarisation et de sensibilisation, Aujourd’hui Le Maroc consacre, comme à l’accoutumée, son spécial dédié à la thématique de la sécurité routière. Dans ce sens, il est essentiel de faire un tour d’horizon de l’ensemble des éléments qui structurent la sécurité routière au Maroc. Ainsi, les indicateurs de la sécurité routière permettraient d’avoir un aperçu sur l’évolution du nombre des victimes des accidents de la circulation durant ces dernières années. Les statistiques sont très alarmantes. En moyenne, 10 tués et 33 blessés sont enregistrés par jour. A cela s’ajoute le fardeau financier des accidents de la circulation qui entraînent des pertes annuelles importantes.

La tendance générale durant les dernières années fait ressortir que les deux tiers des accidents de la circulation sont recensés dans le milieu urbain, les accidents de circulation qui surviennent dans le milieu rural connaissent le plus grand nombre de pertes de vies humaines. Afin de réduire les accidents sur les routes, le Maroc a adopté la stratégie 2017-2026 qui vise à baisser la mortalité routière de moitié comparé au niveau actuel, soit moins de 1.900 tués sur les routes en 2026. Pour y parvenir, un dispositif mobilisant tous les acteurs de la sécurité routière a été mis en place. Dans ce schéma, les infrastructures routières et autoroutières font partie intégrante de la lutte contre les violences sur les routes. La fluidité du trafic et sa bonne gestion sont les aspects fondamentaux pour réussir cette stratégie. De grands chantiers d’infrastructures ont été lancés faisant du Maroc l’un des pays africains les plus modernes en termes d’infrastructure routière.
La construction des routes a un impact non négligeable sur la sécurité des usagers. Cela implique de s’assurer que toutes les dispositions sont prises pour les piétons, les cyclistes et les motocyclistes. Des mesures comme les trottoirs, les pistes cyclables, les passages protégés pour traverser la chaussée et d’autres dispositifs destinés à ralentir la circulation peuvent être essentielles pour réduire le risque de traumatisme grave. Les interventions efficaces comportent également l’intégration d’éléments de sécurité routière dans la planification des transports, notamment les transports communs. Parallèlement, les autorités compétentes ont déployé des solutions numériques et technologiques diverses tout au long de la chaîne allant de la dématérialisation des services au contrôle de la route (e-services, radars mobiles, équipements numériques pour les policiers et gendarmes…).

Toutefois, si la sécurité routière requiert des mesures rigoureuses, des réglementations et une application efficace, le facteur humain reste une des principales causes des accidents de la circulation. Il faut dire que les conducteurs ont souvent tendance à multiplier les gestes dangereux au volant. Certains vacanciers multiplient les comportements à risque, souvent sans y prêter attention. Le non-respect du code de la route combiné à la densité du trafic et à la distraction sur les routes, entraînent souvent une hausse du nombre des blessés et des morts. A cet égard, certains gestes peuvent être adoptés pour rester en sécurité avant et durant le trajet. Port du casque, port de la ceinture de sécurité, respect des limitations de vitesse, éviter la consommation d’alcool, s’assurer du bon état de son véhicules… sont quelques habitudes à cultiver auprès des usagers de la route.

A titre d’exemple, le casque peut réduire de 42% le risque de décès et de 69% le risque de traumatisme crânien, le port de la ceinture de sécurité réduit le risque de décès de 45% à 50% pour le conducteur et le passager assis à l’avant et le risque de décès et de traumatisme grave de 25% pour les passagers assis à l’arrière et les dispositifs de retenue pour enfants réduisent les décès de 60%, selon l’OMS. En plus des actions de sensibilisation, le système d’enseignement de la conduite devrait subir quelques changements afin de réguler l’offre et la demande et améliorer la qualité de la formation. Ce processus devra être également modernisé avec des équipements digitaux permettant aux futurs conducteurs de mieux appréhender les risques sur les routes. Agir pour garantir la sécurité des routes, des véhicules et des usagers est l’affaire de tous…

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