Société

Violée alors qu’elle était droguée

Comme à l’accoutumée, Halima se rendait à son travail à Khouribga. Elle ne se souvient plus de la date précise. Mais elle retient que c’était un après-midi du début du mois de janvier. Sur son chemin, elle croise un jeune homme qui lui chuchote quelques mots mielleux. Elle feint de ne pas l’entendre, ne lui accordant même pas un regard. Et se contente de poursuivre son chemin, la tête baissée. Le jeune l’a laissée tranquille. Pour cette fois. Une semaine plus tard, il la croise une fois encore. Il s’appelle Abdelkhalek. Il a 24 ans et il dispose d’un commerce. Cette fois, Halima l’a entendu jusqu’au bout et il lui semble être de bonne foi. Elle finit par engager la conversation avec lui et le courant passe tellement bien qu’il lui semble qu’elle le connaît depuis longtemps. Au fil des jours, elle a fini par accompagner Abdelkhalek dans le studio qu’il occupe. Avec le temps, leur relation se consolide tellement qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’ils se voient au moins trois ou quatre fois. Il lui promet monts et merveilles, la jetant dans un océan de rêves. Il ne cesse de lui rappeler qu’il l’aime à la folie et qu’il ne rêve que de l’épouser. Depuis, elle ne rêve plus que de lui et de rester près de lui toute sa vie. Dès qu’ils le peuvent, ils se réfugient dans leur nid d’amour et profitent ensemble de quelques moments. Trois mois passent en un clin d’œil. Et ils se comportent comme mari et femme, sans s’entourer de précautions.
Un dimanche de la  dernière semaine d’avril, ils sont au studio pour passer quelques bons moments. Pleins de joie, ils  bavardent et rient. Abdelkhalek lui renouvelle son amour et Halima est ravie d’entendre ces mots qui lui vont droit au cœur. Vers midi, le couple commence à déjeuner et une demi-heure plus tard, Halima perd connaissance. Que lui est-il arrivé ? Abdelkhalek ne semble pas s’en inquiéter puisqu’il s’y attendait. Il avait préparé son coup. A son réveil, elle s’aperçoit qu’Abdelkhalek l’a déflorée. Elle reste bouche-bée, ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire. Mentait-il et pourquoi ? pense-t-elle. Quant à lui, il se contente de la rassurer qu’il l’épouserait. Il faut seulement attendre l’occasion propice, lui explique-t-il. De quelle occasion parle-t-il ? Un tas de questions sans réponses se bousculent dans la tête de la jeune fille. Il ne veut pas lui avouer qu’il a mis  un somnifère dans son verre de  soda. Et il tente de la convaincre qu’elle s’est donnée à lui de son plein gré. Elle n’arrive pas à trouver d’explication et fond en larmes. Il l’a raccompagnée jusqu’au seuil de son studio et lui a assuré qu’il l’épousera «le plus tôt possible». Comment arriver à le croire ?  Elle cherche la solution tout au long du chemin qui la mène chez elle. Mais en vain. Une semaine plus tard elle se décide : «je ne dois pas le croire, c’est un menteur». Elle décide de se confier à sa mère et lui dévoile la réalité. Hors d’elle, celle-ci la frappe violemment, puis alla trouver la famille d’Abdelkhalek, lui demandant de réparer le déshonneur subit par sa fille. La famille du jeune homme refuse, qualifiant Halima de «débauchée » et de «fille facile ». La mère de Halima ne peut supporter ces paroles. Elle accompagne sa fille pour déposer plainte contre le jeune homme. Ce dernier est arrêté et mis entre les mains de la justice, poursuivi pour viol sous l’effet d’un somnifère.

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