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Violences sexuelles à l’encontre des enfants : La société civile appelle à de lourdes sanctions

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L’école et les médias ont aussi un rôle important à jouer en matière de prévention

Le cas du viol et meurtre du petit Adnan remet sur le devant de scène la problématique du renforcement de la protection des enfants contre toute forme de violence, y compris les violences sexuelles. Les membres de la Plateforme CDE (Convention des droits de l’enfant) Maroc ont fait appel, à travers deux lettres ouvertes, à la Commission de Justice, Législation et Droits de l’Homme et à la Commission de l’Enseignement, de la Culture et de la Communication pour agir sur deux niveaux, à savoir l’amélioration du cadre législatif lié à un cas avéré de violence à l’égard d’un mineur et la prévention des violences à l’encontre des enfants. Concernant le cadre législatif, la Plateforme donne la priorité à l’amélioration du Code pénal pour que la violence sexuelle perpétrée à l’encontre des enfants soit lourdement sanctionnée.

Il s’agit aussi d’élargir la notion de viol au sexe masculin afin que tous les cas de viol soient reconnus et punis par la loi. Les membres de la Plateforme jugent que le Code de procédure pénale nécessite d’être harmonisé pour qu’il intègre dans ses articles la notion d’intérêt supérieur de l’enfant et les quatre principes fondamentaux de la Convention des droits de l’enfant. De plus, la coalition estime que toute la législation nationale devrait s’aligner aux conventions internationales ratifiées par le Maroc, notamment la CDE.

«La ratification de la Convention de «Lanzarote» du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels donnerait sûrement une contribution à l’amélioration du cadre protecteur de l’enfance», indiquent les membres de la Plateforme. L’école a aussi un rôle important à jouer en matière de prévention. A ce sujet, les membres de la Plateforme CDE insistent sur la nécessité d’introduire dans les programmes scolaires des modules sur la protection des enfants ainsi que sur leurs droits. Ainsi, l’éducation à la vie affective et sexuelle doit figurer dans les programmes scolaires et ce dès le préscolaire.

Ces mesures jugées importantes permettraient de favoriser des comportements responsables individuels et collectifs (prévention, protection de soi et des autres), ainsi que de prévenir et réduire des risques sur leur santé (grossesses précoces non désirées, mariages des mineurs, infections sexuellement transmissibles, conduites à risque, etc.). Aussi, la sensibilisation des enfants aux dangers de l’Internet et aux risques des violences sexuelles doit avoir lieu. Quant aux médias, l’appel de la coalition porte surtout sur l’importance du renforcement de leurs capacités en matière des droits de l’enfant, du traitement de la couverture médiatique des affaires de violences sexuelles à l’encontre des enfants, sur la nécessité de l’adoption d’une charte éthique du secteur des médias, et sur l’animation d’émissions publiques régulières dans les médias nationaux sur la prévention des violences à l’égard des enfants.

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