Société

Zoom : Éclairage : Désillusion

L’immigration au Canada, particulièrement au Québec, tente de nombreux Marocains. Le Québec, particulièrement Montréal, est une destination de prédilection pour les candidats nationaux pour différentes raisons, principalement la langue, cette province étant francophone, ainsi que pour les opportunités d’études et de travail qu’elle offre.
Les Marocains sont généralement les bienvenues. Les services d’immigrations canadiens étant très sensibles à leurs qualités humaines et professionnelles. Malgré les rigueurs d’une procédure axée sur les compétences, la sélection se fait dans une totale transparence est sans exclusion aucune. Le pourcentage des candidats retenus témoigne de cette diligence à traiter les dossiers et surtout à ne pénaliser injustement aucun postulant. D’ailleurs, la présélection opérée par l’avocat, ou le cabinet-conseil qui défend les intérêts du candidat devant les services d’immigration canadiens, aura déjà déblayé le terrain pour ne retenir que les dossiers qui répondent aux critères requis. Autrement, la loi canadienne autorise tout postulant non retenu à réclamer le remboursement des honoraires avancés à ces cabinets.
L’heureux candidat accepté par les services d’immigration canadiens bénéficie du statut de résident permanent. Il peut prétendre à la nationalité et au passeport canadiens au bout d’un peu plus de trois ans. En attendant, il jouit des mêmes avantages qu’un Canadien de souche.
Malgré ce privilège rarissime en Occident, notre postulant au statut de canadien peut se trouver confronté à des difficultés d’ordre personnel. De nombreux Marocains rebroussent chemin pour n’avoir pas su s’adapter au marché de l’emploi canadien. Les lois sont claires et explicitées en long et en large avant le départ. Ainsi, les corporations et les corps de métiers sont intégrés dans le processus d’octroi de l’autorisation d’exercer une profession libérale. Un médecin marocain, un avocat ou expert-comptable ne peut en aucun cas débarquer à Montréal et ouvrir, sans préalable, un cabinet ou une officine. La mise à niveau avec les us et pratiques canadiens sont de rigueur. Il ne s’agit pas de rejeter en bloc les diplômes obtenus ailleurs. Mais, simplement d’une réévaluation qui consiste généralement à compléter son cursus à travers le passage par une université canadienne.
Le problème, c’est que le candidat qui se situe dans ce schéma décide de trouver un travail en attendant de se soumettre à cette obligation. Généralement, c’est le provisoire qui dure et, notre candidat s’éternise dans un job dévalorisant compte tenu de ses compétences.
Notre culture est également un possible handicap pour les nouveaux arrivants au Canada dans la mesure où nous ne nous recyclons que rarement et nous n’actualisons presque jamais nos connaissances.
Le retour aux pays est l’ultime recours. Un échec, car s’en est un, vécu parfois dans la douleur du rêve brisé surtout quand il s’agit de toute une famille d’immigrants.

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