Spécial

Ahmed Taoufiq Hejira : «Les MRE doivent profiter du tassement que connaît le haut standing»

© D.R

ALM : Vous êtes un habitué du SMAP Immo. Allez-vous être présent également cette année ?
Ahmed Taoufiq Hejira : Nous avons accompagné le SMAP Immo depuis sa création. Le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace est d’ailleurs le co-organisateur de cet événement annuel. Cette année aussi, nous allons être sur place pour rencontrer les MRE, mais aussi tous ces étrangers qui souhaitent acquérir des logements au Maroc.

Les MRE ont été gravement affectés par la récession économique que vit l’Europe. Qu’allez-vous faire pour stimuler le marché de l’immobilier destiné aux MRE ?
Il faut un changement radical pour accompagner ce marché parce que les MRE ont été pleinement touchés par la crise économique. Certes, cela va se répercuter  sur le marché de l’immobilier destiné aux Marocains résidents à l’étranger. C’est pour cette raison-là que j’ai dit aux promoteurs immobiliers qu’il est temps de changer de logique. Au SMAP Immo, il faut démontrer et convaincre les MRE que c’est en temps de crise qu’il faut investir. D’ailleurs, c’est en cette période de tassement du haut standing que les MRE peuvent acquérir des logements à des prix plus compétitifs.

Qu’avez-vous conseillé aux promoteurs immobiliers ?
Il faut qu’ils mettent en place des astuces commerciales. À chaque contrat signé de vente d’un bien immobilier, il faut par exemple, offrir l’ameublement, une voiture. Pour les banques, elles doivent mettre l’accent sur les solutions de financement. Et puis, il ne faut pas oublier que le SMAP Immo attire beaucoup d’étrangers. Au cours de la précédente édition, les Français ont représenté 35% du total des visiteurs.  Bref, il faut proposer des offres avec plus de punch. 

Pensez-vous que les MRE vont encore investir dans l’immobilier ?
Vous savez, nous restons optimistes parce que nous avons un atout.
Le MRE peut réduire le montant de ses transferts à sa famille, peut repousser pour les deux années à venir le projet d’achat d’une nouvelle voiture, mais ne peut pas sacrifier le logement parce que c’est sacré. Un bien immobilier est
le symbole de son rattachement à son pays d’origine.