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Aïd : le marché bien fourni

L’offre en animaux d’abattage pour El Aïd El Kébir est largement suffisante pour couvrir tous les besoins, mais aussi satisfaire toutes les bourses. Selon l’ANOC (Association nationale ovine et caprine), l’offre, qui n’a rien à voir avec les disponibilités, irait entre 4 et 4,5 millions de têtes, soit presque autant que lors de l’année dernière.
A en croire Abderrahmane Boukellouch, directeur général de l’ANOC, le cheptel est en bon état et est exempt de toute maladie pouvant en affecter la qualité. Pour ce responsable, l’offre sera suffisante surtout avec les « réserves » de l’année dernière. Cela s’explique en effet par le fait que la fête du sacrifice a coïncidé, l’année dernière, avec la période d’agnelage alors que pour les caprins, cette période intervient généralement en été.
Pour les prix, aspect des plus décisifs pour la majorité des ménages, ils promettent d’être assez « raisonnables ». Selon les estimations de l’ANOC, qui tenait la semaine dernière son assemblée générale, les prix dépendront des races et du poids des bêtes promises au sacrifice. Ainsi, les prix au kilogramme pour la race dite « Sardi » (soit la plus convoitée de toutes les races) varieront entre 35 et 38 dirhams, alors que la race appelée « Timahdit » coûtera entre 32 et 35 DH. Les mêmes prix seront pratiqués pour les bêtes des races «Béni Guil», «Demmam» et «Boujaâd». Les estimations de l’ANOC sont basées sur des éléments recueillis sur place et de manière régulière sur les marchés des quatre coins du Royaume. Ainsi, jeudi 22 décembre 2005, les bêtes de la race «Timahdit» coûtaient près de 30 DH le kilo au souk hebdomadaire de «Tlat Azrou» au moment où celles de la race «Béni Guil» atteignaient 27 à 30 DH le kilo au souk Tendrara dans l’Oriental.
Les prix flambent à l’approche de l’Aïd vu qu’entrent en jeu, et en compte, des frais supplémentaires et notamment ceux du transport en plus de l’intervention d’une multiplicité d’intermédiaires. La meilleure solution reste celle de s’approvisionner sur place aux berceaux de races. Tout compte fait, selon M. Boukellouch, une bête d’abattage pour la fête devra coûter, selon les races et le poids (la moyenne pour cette année est de 60 kilogrammes par bête), entre 1.000 et 2.500 DH avec un maximum de 3.000 DH.  Nouvelle tendance au Maroc et surtout dans les villes, plus de gens optent désormais pour les caprins. Cette « mode », encouragée par les vertus prêtées à la viande des caprins, fait le bonheur d’éleveurs notamment dans l’Oriental, le Moyen Atlas et le Sud (on dit de ceux de Safi et Essaouira qu’ils sont excellents et à viande succulente). Pour un chevreau âgé entre six et neuf mois, il faudra compter sur un budget moyen de 800 dirhams par tête. Chez plusieurs familles, le choix se porte assez souvent sur l’abattage de deux chevreaux.
Selon une enquête, rendu publique l’année dernière par le Haut Commissariat au Plan, 5,2% des ménages marocains ne procèdent pas au rituel du sacrifice à l’occasion de l’Aïd El Kébir. Les « récalcitrants » se recrutent notamment parmi les ménages à nombre de personnes réduit.
Ils sont également plutôt citadins que ruraux.

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