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Crédit-Logement : Croissance soutenue

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Les crédits immobiliers accordés à fin décembre 2000 etaient de 27 milliards de dirhams, soit 13,2% du total des crédits bancaires cette année-là, et n’ont cessé de croître depuis. Dans son dernier rapport, la Banque Centrale indique que «les crédits immobiliers se sont établis à 45,9 milliards de dirhams en 2004, en hausse de 14,2% après la hausse de 12,4% de 2003». L’institut d’émission attribue cette hausse à «la baisse du coût du crédit et aux avantages offerts dans le cadre de la politique d’encouragement pour l’acquisition de logements mise en place par les pouvoirs publics». Bank Al Maghrib souligne aussi «l’intérêt manifesté (envers ce secteur) par les banques au cours des dernières années».
Les banques se sont, en effet, tournées vers le segment des crédits au logement à la recherche d’opportunités d’investissement de leurs excédents de trésorerie, le marché monétaire marocain étant caractérisé par une sur-liquidité chronique. On notera aussi un risque spécifique relativement limité. Les banques requièrent en général des garanties conséquentes sous forme  d’un apport de fonds important du client. La propriété du logement reste entre les mains de la banque jusqu’au paiement de toutes les échéances. Le développement du crédit-logement peut aussi s’expliquer par l’essor que connaît le secteur du bâtiment au Maroc, d’autant plus que l’offre répond de mieux en mieux aux besoins des classes moyennes. Le gouvernement a lancé un ambitieux programme de construction de 200.000 logements dit «sociaux», et qui avance selon l’échéancier fixé initialement.Après le décloisonnement des secteurs de financement institué par la loi bancaire de 1993, le leader historique du secteur, la banque publique Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH), s’est vu contester son monopole. En effet, la majorité des banques commerciales ayant pénétré ce segment depuis. Mais la concurrence a plutôt généré un élargissement du marché plutôt qu’une baisse manifeste des taux.
La concurrence et la maturité du marché pourraient, cependant, pousser les banques à prendre plus de risque dans le processus d’octroi des crédits en finançant des clients qui ne disposent pas des critères requis. Ceci pourrait avoir comme conséquence une hausse des accidents de payement. Dans un soucis de favoriser l’accès de tous les citoyens à un logement décent, le gouvernement a institué fin 2005 le Fonds de garantie pour les revenus irréguliers et modestes (FOGARIM). Cette initiative devrait permettre aux personnes ne disposant pas d’un revenu fixe d’accéder à la propriété immobilière.

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