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Diversité linguistique  : L amazigh à l école

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L’arabe demeure la langue officielle de l’État. L’État œuvre à la protection et au développement de la langue arabe, ainsi qu’à la promotion de son utilisation. De même, l’amazigh constitue une langue officielle de l’État, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception. L’article n°5 de la nouvelle Constitution redonne à l’amazigh sa place dans la société marocaine. Et cela commence indéniablement par l’école.
L’enseignement de l’amazigh dans les établissements publics a commencé à se faire une place dans le système éducatif national depuis l’année scolaire 2003-2004. C’est ainsi que le nombre des établissements qui enseignent cette langue est passé de 317 à plus de 4.000 et quelque 14.000 enseignants et 300 inspecteurs ont été formés pour veiller sur l’enseignement et l’encadrement de cette matière. Le ministère de l’éducation nationale a aussi assuré une formation pour 75 enseignants au sein des Centres de formation des instituteurs et a élaboré des livres scolaires  destinés à tous les niveaux du primaire. Dans les divers établissements publics, ce sont donc 15% des élèves qui ont bénéficié des cours d’amazigh, soit 545.000 élèves au total.
Toujours dans le cadre des efforts de promotion de ce «patrimoine commun», une convention a été signée, en avril dernier, entre le département de tutelle et l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) pour renforcer la coopération bilatérale et appuyer le rôle de leur commission mixte dans le but d’améliorer l’enseignement de l’amazigh, souligne-t-on au ministère de l’éducation nationale.
Par ailleurs, le gouvernement d’Abdelilah Benkirane se penche actuellement sur l’élaboration d’une loi organique relative à la mise en œuvre de l’officialisation de la langue amazighe.
Le 16 juillet dernier au Parlement, répondant à une question orale à la Chambre des représentants sur «le renforcement de l’intégration de la langue amazighe dans le système éducatif», posée par le groupe du Parti de la justice et du développement, Mohamed El Ouafa, ministre de l’éducation nationale, a affirmé que cette loi permettra à l’amazigh, qui est un capital commun de l’ensemble des Marocains, d’assumer sa fonction en tant que langue officielle, aux côtés de l’arabe.
Cette loi organique, comme le précise la nouvelle Constitution, est censée définir le processus de mise en œuvre du caractère officiel de cette langue, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et aux domaines prioritaires de la vie publique, et ce afin de lui permettre de remplir à terme sa fonction de langue officielle.

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