Spécial

Du système moral de l’Islam (2)

L’Islam se fonde, par essence, sur la Justice, et non seulement sur l’Amour, car ce dernier est subjectif et la Justice normative. Cette Justice confère à l’Homme des droits, mais encore plus, des devoirs. En effet si le droit peut induire l’inertie, le devoir, lui, positivement, exige. La Déclaration des droits de l’Homme nous dit que chacun a droit au travail, droit au respect, droit à la culture ; l’Islam aussi nous dit cela, mais en plus, l’Islam nous dit que chacun a le devoir de rechercher du travail, le devoir de respecter autrui, le devoir de chercher le Savoir. Simple addition, grande différence. L’Islam érige un système de vie fondé sur tout ce qui est bon, en rejetant tout ce qui est mauvais. Il exhorte les individus non seulement à pratiquer la vertu mais aussi à la faire triompher, à éliminer le vice, à tendre et exhorter vers le Bien et à empêcher le Mal. Il veut la suprématie du verdict de la conscience et ordonne que la vertu ne soit pas soumise au mal. Ceux qui répondent à cet appel sont groupés dans une communauté et portent le nom de Musulmans. Le but qui préside à la formation de cette communauté (Oumma) est un effort organisé en vue d’établir et de cultiver le Bien, de supprimer et éliminer le Mal. On trouvera ici quelques renseignements moraux fondamentaux, se rapportant à différents aspects de la vie d’un Musulman. Ils couvrent aussi bien une large gamme de la conduite morale personnelle du Musulman que ses responsabilités sociales.
Conscience de Dieu
Le Coran stipule que cette conscience est la plus haute qualité que puisse posséder un Musulman: “Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux” (Sourate 49, verset 13) L’humilité, la modestie, le contrôle des passions et des désirs, la vérité, l’intégrité et la patience, la persévérance et le maintien des promesses sont des valeurs morales, soulignées sans cesse dans le Coran : “…et Allah aime les endurants” (Sourate 3, verset 146) “Et concourez au pardon de Votre Seigneur, et à un Jardin (Paradis) large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux, qui dépensent (pour plaire à Dieu) dans l’aisance comme dans l’adversité, qui dominent leur colère et pardonnent à autrui – car Allah aime les bienfaisants -” (Sourate 3, versets 133-134) “…accomplis la Salat (prière), commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre en toute entreprise. Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance : car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c’est bien la voix des ânes” (Sourate 31, versets 17-19) D’une façon qui résume le comportement moral d’un Musulman, le Prophète (que la Paix et la Bénédiction soient avec Lui) a dit : “Le Seigneur m’a donné sept commandements pour rester conscient de Dieu, que ce soit en privé ou en public : 1. De parler avec justesse, que je sois en colère ou joyeux, 2. Être modéré aussi bien pauvre que riche, 3. De renouer l’amitié avec ceux qui l’ont rompue avec moi, 4. De donner à celui qui me refuse, 5. Que mon silence soit rempli de pensée, 6. Que mon regard soit une admonition, 7. Que je commande ce qui est juste”.
Responsabilités sociales
Les enseignements de l’Islam concernant les responsabilités sociales sont fondés sur la bonté et la considération pour autrui. L’Islam insiste sur les actes spécifiques de bonté et définit les responsabilités et les droits de chacun dans les différents types de relation. Dans un cercle grandissant de relations, notre première obligation va à la famille proche (les parents, le conjoint et les enfants) ensuite aux autres relations (les voisins, les amis, les connaissances, les orphelins et les veuves, ceux de la communauté qui sont dans le besoin, nos frères et soeurs musulman(e)s et tous nos semblables, enfin les animaux). Le respect et la sollicitude dus aux parents sont soulignés dans les enseignements de l’Islam et constituent une partie importante de l’expression de la foi d’un Musulman. “Et ton Seigneur a décrété : “N’adorez que Lui, et (montrez) de la bonté envers les père et mère : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dit point : “Fi!” et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses, et par miséricorde abaisse pour eux l’aile de l’humilité et dis “Ô mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit” (Sourate 17, v. 23-24) “Et donne au proche parent ce qui lui est dû ainsi qu’au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pas indûment” (Sourate 17, verset 26)

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