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La pêche en quête d’eaux plus claires

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La pêche constitue un autre axe économique sur lequel la ville et toute la région du Souss s’appuient et qui est à même d’alimenter grandement non seulement la production locale, mais nationale en matière de revenus. Pour ce faire, on a érigé deux infrastructures portuaires. La première est destinée depuis longtemps à la pêche sous ses différentes formes, la seconde se spécifie à l’exportation et l’importation des diverses cargaisons. Situé sur la côte atlantique à 35 kms au sud de « CAP GHIR » le port d’agadir est le plus important de la région du sud par ses infrastructures modernes, il contribue pleinement à l’essor économique de la région Souss Massa Draâ.
Le port de commerce réalise un trafic annuel de 2.300.000 tonnes, composé principalement, à l’import, des céréales et du charbon, et à l’export, des agrumes, des primeurs, du poisson congelé, des minerais, et d’hydrocarbures. Le trafic des passagers connaît une progression importante pour atteindre environ 70.000 passagers par an. Le trafic conteunerisé au port d’Agadir réalise environ 35.000 boîtes de 20 pieds par an.
A lui tout seul, le secteur de la pêche côtière a enregistré en volume des prises une importante hausse de 72 % en moins d’août 2003, en totalisant 8.803,4 tonnes contre 5.116,8 tonnes au même mois de l’année 2002. Quant au tonnage de la pêche hauturière, il a affiché durant une forte chute portant le tonnage cumulé (janvier-août 2003) à 35.937 tonnes contre 40.805, soit une régression de près de 12 %, par rapport à la même période de l’année dernière. Cependant, la gestion portuaire laisse à désirer à plus d’un titre. Le trafic de poisson en grande quantité s’effectue illicitement et illégalement. Un grand manque à gagner est constaté au niveau des services et des taxes perçues.
La mauvaise gestion se fait aussi sentir au niveau de l’occupation temporaire et de la répartition des domaines publics maritimes portuaires. Les retombées de cette situation s’en suivent inéluctablement et affectent le potentiel socio-économique et l’aspect environnemental au sein duquel se meut cette activité essentielle. En effet, la pollution des plages avoisinantes est directement enclenchée par les rejets des déchets hydrocarbures des bateaux hauturiers. Les réseaux portuaires sont également touchés par la pollution causée par les déchets toxiques des unités de froid et de congélation de l’enceinte portuaire. De surcroît, la pollution est pareillement due aux rejets des déchets des huiles usées émanant aussi bien des bateaux de la grande pêche que des industries de réparation installées dans le port. Enfin, la pollution provoquée par les déchets de poissons des unités de transformation et d’élaboration de poissons, en particulier les céphalopodes, fait également rage. Le cas de dire qu’il serait temps de pêcher dans eaux plus claires.

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