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La révolution logistique en marche

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Sous la présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, une cérémonie de présentation de la Stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique s’est tenue mardi 20 avril 2010 à Zénata. Cette nouvelle stratégie logistique vise à promouvoir une gestion optimisée des flux de marchandises pour la réduction des coûts logistiques. En effet, ces coûts se chiffrent à 20% du PIB actuellement et seront de 15% à l’horizon 2015, au profit tant des consommateurs que de la compétitivité des opérateurs économiques. Ainsi, cette nouvelle stratégie mobilisera des investissements estimés à 60 milliards de dirhams réalisés en grande partie par le secteur privé, à l’horizon 2015. Le Souverain a présidé par la même occasion la cérémonie de signature de deux conventions. La première concerne le contrat-programme entre l’Etat et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) relative au développement de la compétitivité logistique 2010-2015, alors que la seconde a porté sur un contrat d’application du contrat-programme Etat-CGEM (2010-2015) relatif au développement des zones d’activités logistiques du Grand Casablanca. De même, SM le Roi a visité le chantier de la zone logistique de Zénata, d’une superficie globale de 323 hectares, dont 202 seront aménagés à l’horizon 2015. Dans ce sens, la nouvelle stratégie logistique se traduira par une meilleure maîtrise des prix et contribuera par la même occasion à la préservation du pouvoir d’achat et à la réduction du nombre des intermédiaires. Aussi, elle permettra, dans l’ensemble, d’augmenter la croissance de l’économie nationale de 3 à 5 points du PIB à l’horizon 2015, soit une valeur ajoutée additionnelle de 20 milliards de dirhams sur une période de dix ans, et de générer 36.000 emplois et 96.000 emplois à l’accomplissement de la stratégie en 2030. De ce fait, sa mise en œuvre favorisera la réduction des nuisances résultant d’une gestion peu efficace des flux de marchandises, au service d’un développement durable et cohérent des villes marocaines. C’est ainsi que les émissions de CO2 seront réduites de 35% à l’horizon 2015, de même que les routes et les villes seront décongestionnées. La réalisation de cette stratégie est en soi un enjeu économique de taille pour la prochaine décennie ainsi qu’une condition sine qua non pour renforcer la compétitivité de l’économie nationale et conforter la place du Maroc comme plate-forme internationale d’attraction de l’investissement à haute valeur ajoutée. Pour sa part, le contrat-programme pour le développement de la compétitivité logistique 2010-2015 est le fruit du partenariat efficient entre les secteurs public et privé, représenté par la Confédération générale des entreprises du Maroc, et ce en application des Hautes directives du Souverain. Devenue une nécessité stratégique pour le renforcement des capacités compétitives de l’économie et la réalisation du développement économique, social et humain le développement de la logistique revêt désormais un caractère prioritaire. Ainsi, cette stratégie accompagne parfaitement les autres stratégies sectorielles lancées sous l’impulsion de SM le Roi. A savoir, la modernisation du système douanier, la libéralisation du secteur portuaire, la rationalisation du trafic maritime, le développement du transport routier des marchandises, chose qui a permis au Maroc de développer un secteur logistique compétitif sur le plan de la Méditerranée et capable de se positionner sur les marchés internationaux.


Étapes de la réalisation de la stratégie logistique
La nouvelle stratégie logistique nationale s’articule autour de cinq axes, à savoir le développement d’un réseau national intégré de zones logistiques multi-flux, l’optimisation et massification des flux de marchandises, la mise à niveau et l’incitation à l’émergence d’acteurs logistiques performants, le développement des compétences en la matière et la mise en place d’un cadre de gouvernance pour le secteur. Il est prévu dans ce cadre la mise en place d’un réseau intégré de zones logistiques à travers le territoire national soit 70 zones réparties sur 18 villes totalisant une assiette foncière de 3.300 ha dont 2.080 ha aménagés en 2015. Mais également, la prise d’une série de mesures pour rationaliser les flux de marchandises, la promotion des acteurs logistiques, la formation aux métiers y afférents soit la formation de 61.600 personnes d’ici 2015 et 173.000 à la fin de la stratégie, et enfin l’adoption d’un cadre approprié pour la mise en œuvre de la stratégie logistique. Par ailleurs, il sera procédé, sur le moyen terme, à la réalisation d’un programme de formation et une première tranche du réseau national de zones logistiques soit 32 zones d’une superficie totale de 2080 hectars, réparties sur dix villes. La mise en œuvre de la stratégie permettra de générer un investissement de près de 60 milliards de dirhams, assurés en grande partie par les opérateurs privés.

 

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