Spécial

L’année de la consolidation

© D.R

L’horizon 2008 de la place boursière, il faut le dire, est bien rose. Cela se confirme, d’ailleurs, au vu des analyses brossées en ce sens et qui s’attendent, en majorité, à une année prospère marquée par une hausse de la masse bénéficiaire et par un engouement accru de la part des investisseurs.
En effet, il est attendu que  la place casablancaise affiche, en 2008, une progression de l’ordre de 13,5%, soit une hausse de plus de 28 milliards de dirhams, tel que l’on prédit les analystes de CDG Capital dans leur dernière analyse intitulée «Rétrospectives 2007».  Sur ce volet, cette appréciation des bénéfices des entreprises cotées sur la place casablancaise sera principalement dopée par le secteur immobilier, «dont la contribution à cette évolution est estimée à 41,8%», indiquent ces analystes.
Cette effervescence que connaît le secteur immobilier, et qui va crescendo d’ailleurs, tirera certainement avec elle à la hausse le créneau des bâtiments et des matériaux de construction qui afficheront une évolution de plus en plus soutenue grâce aux projets d’infrastructure, polarisant, de fait, 14,4% dans les bénéfices 2008 de la place boursière.
En outre, les analystes attirent l’attention sur le profit que tirerait la capacité bénéficiaire de la réduction d’imposition appliquée aux sociétés de droit commun (30% au lieu de 35%) et aux établissements financiers (37% contre 39,6%), pour améliorer sa croissance en 2008. Vu sous un angle global, ce même marché qui a atteint des niveaux records en 2006, consécutivement à la conjoncture favorable et à l’animation des recrutements, devrait consolider ses acquis courant l’exercice 2008, et maintenir par ailleurs, une tendance haussière, «quoiqu’à un taux inférieur», indiquent-ils.
De leur côté, les analystes de BMCE Capital Bourse ont également brossé le croquis de l’année 2008 à la Bourse. Dans ce tableau, leurs prévisions veulent que le rythme des introductions en Bourse s’accentue durant cet exercice. S’appuyant, principalement, sur le fait que plusieurs sociétés ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt au marché. Par contre, pour BMCE Capital, demeurent néanmoins des zones à risque, puisque l’assèchement des liquidités sur le marché monétaire pourrait induire une augmentation des taux d’intérêt, comme le signale cette source. Tout de même «la hausse attendue devrait ne pas être suffisante pour infléchir la tendance haussière de la Bourse de Casablanca», prévoit la même source. Sous un angle global, «et tenant compte de la croissance de la capacité bénéficiaire prévisionnelle des sociétés cotées pour l’année à  venir estimée à 15,5% (hors effet de la baisse de l’IS), la performance escomptée du marché boursier marocain devrait osciller  entre 15% et 20% en 2008», apprécie BMCE Capital. Sur la place boursière, elle-même, les attentes sont tout aussi plaisantes. Dans un entretien accordé à ALM, Omar Drissi Kaitouni, membre du directoire de la Bourse de Casablanca, avait déclaré : «nous espérons que l’année 2008 sera presque identique si ce n’est meilleure que l’année 2007. Cela dépendra évidemment du degré d’évolution des sociétés cotées en termes de développement, de développement du chiffre d’affaires et de résultats des souscriptions.  Cela dépendra aussi de l’attrait de certaines sociétés qui viendront intégrer le circuit boursier à travers une hausse substantielle des souscripteurs et des investisseurs». Et d’ajouter qu’ «en dernier lieu, cela dépendra évidemment de tout ce que la Bourse pourra offrir à ces investisseurs en termes de produits, de services et de réglementation afin de protéger leur épargne et leurs investissements et leur offrir toutes les perspectives de rentabilité et de croissance».
Ces mêmes propos se trouvent, de fait, confortés par ceux du nouveau président de la place Casablancaise, Fathallah Berrada, qui a déclaré à ALM que la sphère boursière se doit de franchir «une nouvelle étape avec le lancement de nouveaux produits de marché, et qu’elle puisse communiquer davantage». Et d’ajouter qu’il mettra «tout en œuvre pour redonner un nouveau souffle au marché boursier et s’inscrire dans une logique de recrutement d’épargnants». Ajoutant que «compte tenu du dynamisme de l’économie marocaine, la Bourse devrait normalement comprendre quelque 200 ou 300 entreprises. Étant donné que nous avons, à présent, tous les ingrédients réunis pour réussir, nous devrions être en mesure d’attirer, de communiquer et d’informer les investisseurs potentiels, sans oublier le fait d’être au service des sociétés de Bourse qui sont nos grands partenaires».  

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