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«L’assainissement liquide est au coeur des priorités de notre groupe»

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ALM : Vous avez lancé, mardi 13 janvier 2008, la phase finale de construction de l’émissaire marin à Rabat-Témara, dans le cadre du projet de dépollution du littoral Atlantique et de la vallée du Bouregreg. Que représente ce projet dans votre plan de développement ?
Olivier Dietsch : L’assainissement liquide est au cœur des priorités du groupe Veolia Environnement Maroc. Un chantier vaste et urgent, aussi essentiel à l’essor économique  de la région de Rabat – Salé,  qu’à la qualité de vie de ses habitants. Le projet de dépollution  du littoral Atlantique et de la vallée du Bouregreg représente l’enjeu majeur des programmes d’assainissement liquide  de notre groupe. Les objectifs de ce  programme d’assainissement liquide peuvent se résumer ainsi : collecter les eaux usées à travers les égouts pour les acheminer ensuite vers une station de traitement. Ces eaux usées, une fois traitées, sont ensuite déversées dans l’océan, à deux kilomètres des côtes, via des émissaires marins.
Actuellement, la grande majorité des eaux usées de la wilaya de Rabat-Salé est rejetée dans le littoral atlantique et dans l’oued Bouregreg, soit un volume journalier de l’ordre de 200.000 m3. A terme, le système de dépollution mis en place par  notre Groupe permettra  d’arrêter cette pollution créée par le déversement de la quasi-totalité de ces eaux usées.

En plus de cet émissaire marin, quels sont vos autres programmes de dépollution du littoral atlantique et de la vallée du Bouregreg ?
 Le système de dépollution du littoral atlantique et de la vallée du Bouregreg prévoit  la réhabilitation des réseaux existants, l’installation de plusieurs kilomètres de nouvelles conduites d’interception, la création de stations de pompage et de relevage, la construction de stations de traitement des eaux usées ainsi que la construction d’émissaires marins. Ce  système de dépollution est similaire et symétrique pour les deux rives du Bouregreg, selon l’axe central naturel que constitue l’oued. Il se compose pour chacune des rives, de trois phases.

De quoi s’agit-il au juste ? 
La première phase consiste en la mise en place d’un système d’intercepteurs qui permet la collecte de tous les rejets d’eaux usées  existants, puis le transfert et le relevage des effluents vers un point de traitement. Dans la phase 2, il y a la construction d’une station de traitement permettant de réaliser des traitements physiques préliminaires avant le rejet des eaux traitées dans le milieu naturel. Et enfin, la construction d’un émissaire marin par lequel ces eaux traitées seront évacuées à 2 km au large de la côte atlantique.

Quelle sera la capacité de ce système de dépollution ?
À terme, la capacité de ce système de dépollution pour les deux rives sera de 11 m3/seconde en temps de pluie et de 6 m3/seconde en temps sec, soit un volume de 520 000 m3 par jour. Il  a pour objectif de supprimer tous les rejets d’eaux usées directs des agglomérations des régions de Rabat  –  Salé  et  permettra ainsi de préserver l’environnement, de revaloriser et d’embellir les façades côtières et les oueds et d’améliorer la qualité des eaux de baignade, avec tous les impacts positifs que cela implique pour la santé publique et l’activité touristique de  la région.
Notons que ce système  est évolutif et qu’il permettra  d’accroître les performances d’épuration des effluents, tout en respectant les nouvelles normes environnementales et les besoins de réutilisation des eaux usées traitées.

Quel est l’état d’avancement du projet aujourd’hui ?
Aujourd’hui, pour la rive gauche (Rabat – Témara), les collecteurs – intercepteurs côtiers et 6 stations de pompage sont achevés et nous avons entamé la phase finale de construction de l’émissaire marin. Il ne reste donc plus que la station de traitement, dont la finalisation est prévue en 2010. Pour la rive droite (Salé-Bouknadel), les collecteurs- intercepteurs et 3 stations de pompage sont achevés et le démarrage des travaux de la seconde phase (station de traitement et émissaire marin) est quant à lui programmé immédiatement après la fin des travaux de la rive gauche, soit au début de l’année 2011, pour un achèvement prévu fin 2012.

Pour 2008-2012, Veolia Environnement Maroc investira 4,6 milliards DH dont 2,1 milliards DH levés des plus grandes banques de la place avec BMCE Bank et Attijariwafa bank comme agents de crédit. Où en êtes-vous avec ce programme d’investissement ?
 Ces nouvelles lignes de crédits permettent à Veolia Environnement Maroc de continuer à œuvrer, dans le cadre de sa mission de service public, pour le développement socio-économique du Royaume, au profit d’une meilleure qualité de vie des citoyens. 
Actuellement, notre programme d’investissement suit son cours, dans le respect de nos plans de développement et de nos engagements contractuels.  Au niveau de la région de Rabat -Salé-Zemmour-Zaërs, les 1,1 milliard DH consacrés à Redal, financent notamment l’accompagnement du développement urbain des villes de Salé et Témara, de la création de la ville nouvelle de Tamesna, du projet d’aménagement de la vallée du Bouregreg, du projet d’aménagement de la corniche de Rabat et du développement de nouvelles zones industrielles et technopoles. Mais, il y a aussi le renforcement de la sécurité de l’alimentation en eau, le renforcement et le renouvellement des ouvrages et réseaux, l’amélioration de la sécurité de l’alimentation ainsi que le renforcement et le renouvellement des ouvrages.

De ces 4,6 milliards DH, quelle est la part réservée à la capitale ?
55% de ces investissements sont dédiés à la capitale et sa région.

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