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Le e-commerce au Maroc

Le commerce électronique regroupe l’ensemble des échanges électroniques liés aux activités commerciales. Il recouvre toute opération de vente de biens et de services via un canal électronique. La toile, support le plus utilisé certes, n’est qu’un moyen parmi tant d’autres. Le e-commerce se fait aussi via les échanges de données informatisées (EDI), le téléphone ou la télévision payante. D’après les spécialistes, le e-commerce ne se limite pas à la seule transaction en ligne. L’acte de vente n’est que l’aboutissement d’un long processus qui va de la recherche du client à la vente et à la fidélisation. Aubaine pour les entreprises, elle permet de toucher, grâce à l’Internet, un marché mondial de plus de 200 millions de consommateurs en direct et à moindre coût. Au Maroc, l’expression e-commerce est à la mode comme tous les nouveaux termes. Mais, les entreprises, qui ont intégré ce créneau ne font pas légion, à cause, entre autres, de la faible informatisation ( à peine 25% des affiliés à la CNSS). Le site commercial n’est qu’un des nombreux éléments du processus de vente en ligne, dans la même catégorie que la messagerie électronique. Le récent exemple de la RAM qui a inauguré début octobre, la vente en ligne ne fera certainement pas tâche d’huile avant longtemps, vu le retard accumulé en la matière par les agences de voyages, encore au stade de la prospection à la notable exception de Atlas Voyages et de S’Tours. Aussi, d’après Mountassir Billah, Directeur du Maroc Télécommerce, le e-commerce est encore peu étendu. L’engouement ne dépasse pas la conception des sites et le référencement pour les particuliers. L’implantation des grandes entreprises internationales comme 3 Com, qui détient 55% du marché mondial des cartes réseaux et 45% des serveurs d’accès Internet, montre l’intérêt que porte le marché marocain vu de l’extérieur. Toutes les entreprises orientées vers l’export où celles qui font du service ont, à travers ce nouveau créneau, une opportunité de réduire leurs coûts, de toucher une clientèle plus nombreuse et par conséquent, d’améliorer leurs ventes. Se posent notamment les problèmes de logistique, d’organisation et de manque de budgets de promotion. Seul un million de cartes est en circulation au Maroc. L’interconnexion entre les banques et les terminaux de paiement est encore partielle. Si le privé est hésitant, de son côté, l’administration avance à pas de géants dans l’intégration de technologies de l’information. De plus en plus d’affiliés de la CNSS font recours aux services en ligne, via le site Damancom. Les concepteurs de ce portail visent à termes, les 100 000 entreprises affiliées à la CNSS et plus de 1,5 million d’assurés. Pour beaucoup, cet investissement de la CNSS marque le véritable début du e-commerce. Mais, l’impact risque d’être moindre si les autres administrations comme les communes ne se mettent pas au diapason. L’administration des cadastres, où transitent environ 32 milliards d’hypothèques par an au profit des banques, a emboîté le pas. L’accès par internet à toute la banque de données des titres fonciers sera bientôt possible. Ce qui est synonyme d’importantes réductions de coûts. Mais, si des avancées notables sont observées dans certaines administrations, il n’en demeure pas moins que le premier jalon du e-commerce reste la facilité d’accès à l’Internet. Le coût d’accès à l’internet reste cher et peut retarder sérieusement les ambitions du Maroc qui espère dépasser le cap des 10 millions d’internautes d’ici 2010.

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