Le Plan Maroc Vert avance dans la bonne direction. Malgré les conditions climatiques difficiles, aucun ralentissement n’a été observé par rapport à la réalisation des axes stratégiques de cette vision agricole. Certains objectifs ont même été atteints bien avant leur deadline. Rien qu’en 2011, la production agricole s’est accrue de 40%. De même, la mise du Fonds de développement agricole a été élevée, durant ladite période, à 2,5 milliards de dirhams contre 1,5 milliard. En termes d’investissement, 14 projets portant sur un financement de 429 millions de dirhams ont été dédiés à la filière céréalière. Pour la même période, la filière agrumicole a connu le lancement de 7 projets pour un investissement de 704 millions de dirhams. S’agissant de l’oléiculture, le nombre d’investissements a atteint en 2011 près de 1,39 milliard de dirhams, soit 33 projets lancés en 2011. Au moment où la filière arboricole a bénéficié de 30 projets pour un investissement de 688 millions DH. La filière viandes rouges s’est dotée pour sa part de 12 projets d’un total de 343 millions DH. Tandis que les filières apicoles ont connu le lancement de 11 projets pour un coût global de 229 millions DH. Le gros lot revient donc à la filière lait avec un investissement total de 3,73 milliards de dirhams, soit 13 projets dédiés à ce secteur… Depuis sa mise en place en 2008, le Plan Maroc Vert a contribué à l’effervescence de l’agriculture et au renforcement de ses mécanismes. Les surfaces irriguées se sont accrues de 130 hectares au moment où l’utilisation des tracteurs a été de l’ordre de 27% par mille hectares. Toutefois ces réalisations sont confrontées à une conjoncture météorologique qui n’est pas très favorable. Le retard des intempéries menace fortement la production agraire et ne cesse de préoccuper les agriculteurs. Ce déficit a impacté négativement le cheptel et le couvert végétal. Les régions d’Al Haouz et de Skhour Rhamna ont été les plus touchées engendrant ainsi une flambée des prix des fourrages et une baisse de 16 et 25% des prix du cheptel. À cet effet, le ministère de l’agriculture a procédé à l’adoption de mesures d’urgence, et ce pour maintenir la cadence des réalisations des piliers du Plan Maroc Vert. Les dernières en date sont le plan d’urgence visant à réduire les effets de la sécheresse observée durant la campagne agricole 2011-2012. En mars dernier, le gouvernement a décidé de consacrer, dans ce sens, une enveloppe de 1,53 milliard de dirhams. Ce montant servira à aider les régions touchées à 75% par la sécheresse afin de protéger le bétail. En effet, l’enveloppe budgétaire subventionnera 5 millions de quintaux de fourrages. La priorité sera donnée donc à l’orge et aux fourrages, sans oublier la prise en charge des frais de transport de près de 3 millions de quintaux de forages. Le programme prévoit également l’accélération de l’indemnisation des agriculteurs et la vaccination du cheptel. Si le déficit pluviométrique persiste, le ministère prévoit un programme complémentaire. Les piliers dudit dispositif seront élaborés en fonction des précipitations de cette saison.