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Le recouvrement, problème majeur

L’absence d’un cadre juridique et le manque de sécurisation des paiements électroniques est souvent l’une des raisons avancées par les entreprises pour expliquer les entraves du e-commerce au Maroc. Le recouvrement pose évidemment problème. Connect Com, l’une des plus grandes entreprises de la place, délègue le recouvrement du paiement par la société qui fait la livraison. C’est simple, c’est un arrangement adapté au marché local. Cela ne pose pas de problèmes lorsque le vendeur et l’acheteur sont à portée de main, l’un de l’autre. Mais, dès qu’il s’agit de traverser les frontières et, forcément, les législations, les choses se compliquent : il y a d’abord l’Office des Changes et son arsenal de contrôle de mouvements des devises. L’institution se tient, pour le moment, à sa position de principe, à savoir que tout un chacun peut vendre des produits marocains à l’étranger, à condition de rapatrier tous les fruits de commerce. Toujours est-il que les fournisseurs marocains ne peuvent pas à l’inverse de leurs homologues européens opérer un recouvrement rapide. En France, on peut récupérer des clients étrangers les numéros des cartes de crédit pour se faire payer la contre-valeur de la marchandise en euro. Au Maroc, la question est renvoyée à l’interconnexion des banques avec les réseaux étrangers, la pratique n’étant pas interdite pas l’Office. Dans le secteur hôtelier, le recouvrement ne pose plus problème auprès de certaines banques. Mais, il faut au préalable, la présentation d’un fax de confirmation de prélèvement de la part du client étranger. Quant au client marocain qui achèterait des produits de l’étranger, c’est encore plus compliqué du fait de la fameuse règle de la dotation touristique. La révision de l’aspect réglementaire de l’Office des Changes, de la Douane ainsi que d’autres administrations, est d’abord nécessaire. La question pour les entreprises, est comment faire du commerce électronique en l’absence de loi réglementant la transaction ? Les clauses contractuelles peuvent-elles offrir assez de garanties quand les volumes des transactions sont conséquents ? L’autre problème avancé et la sécurisation des informations transmises par Internet ou via les terminaux. L’achat en ligne par simple clic comporte des risques variables d’un opérateur à l’autre.

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