Avec une valeur immobilière totale (VIT) de 250.000 DH l’unité, le logement social a ravivé l’appétit de la machine à construire. Plusieurs grands promoteurs du secteur de la construction ont, en effet, délaissé provisoirement le moyen et haut standing, pour entreprendre activement dans le social. Commençons d’abord par définir ce qu’est un logement social. Il s’agit essentiellement des constructions de locaux à usage exclusif d’habitations dont la superficie couverte, par unité de logement, est comprise entre 50 et 100 mètres carrés et dont le prix de vente n’excède pas 250.000 dirhams, hors la taxe sur la valeur ajoutée. La superficie fixée ci-dessus s’étend des superficies brutes, comprenant outre les murs et les pièces principales, les annexes suivantes : vestibule, salle de bains ou cabinet de toilette, clôture et dépendances (cave, buanderie et garage) que celles-ci soient ou non comprises dans la construction principale. Néanmoins, les années passent mais ne se ressemblent pas pour le segment du logement social. Après une stagnation qui a inquiété les plus grandes sphères étatiques entre 2008 et 2009, le logement retrouve son lustre grâce à une relance de son environnement fiscal. Donc, c’est de bonne guerre si la productivité de cette typologie de logement peut repartir, et ce, avec plus d’engouement. Et pour cause, pour niveler à jamais le déficit actuel sans toutefois permettre un cumul, le ministère de tutelle sous la coupole du gouvernement a défriché le terrain de façon à permettre un regain tonitruant des constructions dans le social. Dans ce renouveau, la VIT actuelle fixée à 250.000 DH s’est avérée la petite cerise sur le gâteau sur lequel tout bon promoteur souhaite capitaliser. Du coup, les plus grands promoteurs qui avaient fait le pied de grue au nom du haut et moyen standing ont levé les voiles en direction du social. Il y a de quoi. Car non seulement ils bénéficient d’un avantage sur terrain mais ils sont surtout certains de trouver des acquéreurs potentiels eu égard aux avantages qui sont les leurs, entre autres la remise de la TVA, l’existence des fonds de garantie… Donc, le logement social repart de plus belle et les grands groupes et investisseurs s’y sont mis pleinement. Citons en effet Douja Promotion Groupe Addoha qui a annoncé un programme social très animé d’un point de vue production, avec des prévisions de réalisation qui passeront de 120.000 logements à 150.000. Les Espaces Saâda s’engagent, eux, à livrer plus de 20.000 logements d’ici à fin 2012. Le Groupe Chaâbi ne déroge pas à la règle et a la volonté d’aller toujours de l’avant dans ce segment social en cassant son prix unitaire à hauteur de 180.000 DH. Le Groupe Jamaï et la CGI sont aussi au rendez-vous, puisque le premier cité a démarré son chantier de logements sociaux d’une valeur unitaire de 250.000 DH et que le second entend construire 100.000 unités à l’horizon 2020. Il est à noter que durant l’année 2011, et selon les principaux indicateurs du secteur du bâtiment et des travaux publics avancés par le ministère de l’habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville, le nombre d’unités produites s’est élevé à 275.508 dont 135.442 unités d’habitat social et économique. En 2010, 226.425 unités ont été achevées, dont 98.823 unités sociales et économiques. Ce qui représente une augmentation de 22%, toutes unités confondues, et de 37% en nombre d’unités sociales et économiques.