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Mustapha Faiq : L orientation est d abord une question de projet

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ALM : Quels sont les conseils à suivre pour une bonne orientation après le Bac ?

Mustapha Faiq : Une bonne orientation après le Bac suscite un travail ardent au préalable où l’entourage social (ami, famille) et éducatif (enseignants et éducateurs) est appelé à jouer un rôle déterminant. Tout d’abord, il importe de décrire avec minutie son projet, l’objectif des études ou des formations que l’on souhaite faire en tenant compte de son «identité» (capacités, valeurs, vocation) ; réfléchir sur ce qu’on doit faire pour y parvenir ; et penser au comment et avec l’aide de qui ? Dans un cadre convivial, il faut commencer par discuter de son projet. S’il est validé, on passe à l’objectif puis une fois celui-ci validé on amorce le débat sur le plan d’action. L’entourage nous renvoie des signaux contraires, on n’hésite pas, alors, une seconde de comprendre pourquoi le but n’est pas de changer de direction mais d’essayer de connaître tous les obstacles qui peuvent être à l’origine d’échouer un tel ou tel parcours de formation.

Quelles sont les filières qui attirent le plus les bacheliers marocains ?

Ecoutez, la nouvelle mutation que connaît l’économie marocaine lors de cette décennie a permis d’asseoir des jalons solides qui ne cessent de favoriser le développement des secteurs porteurs et à forte valeur ajoutée. Par conséquent, les bacheliers, avertis et informés, se sont déjà positionnés dès l’année des troncs communs pour inscrire leur projet d’orientation dans cette dynamique de changement et de développement d’où leur choix d’aller vers les sciences Exp/Sciences Maths/Sciences Economiques/Lettres et espérer d’intégrer les voies d’excellence, techniques ou de la formation professionnelle afin de se voir évoluer dans les secteurs d’activité économique les plus sollicités à savoir : commerce, offshoring, automobile, aéronautique, électronique, agroalimentaire, produits de la mer, textile et habillement, artisanat, energie renouvelable, tourisme, BTP, télécommunication.

Et quelles sont les filières qui ont toujours de l’avenir ?

Les filières qui ont toujours de l’avenir sont celles qui aboutissent à des métiers de la communication, le commerce, l’éducation, le social et la technologie industrielle.

Quelles sont les règles à respecter pour réussir les concours des grandes écoles ?

Le premier conseil est de préserver le sommeil et les temps de la détente afin d’entamer les examens l’esprit reposé. Après, il n’est qu’une question d’organisation absolument primordiale pour ne pas se perdre devant la masse des programmes. Et de confiance en ses capacités à se surpasser, à respecter les consignes, à adapter les méthodes appropriées et surtout à maîtriser la langue. Et pour apprivoiser ces comportements, on doit inévitablement passer par une préparation sérieuse avant l’examen en s’exerçant sans cesse seul ou en groupe, en travaillant son équilibre et en remplissant son esprit de pensées positives.

Que conseillez-vous aux étudiants qui ont un niveau Bac ?

Aux étudiants qui ont un niveau Bac, je dirais que si on s’intéresse sérieusement à son orientation qui passe tout d’abord par un travail sur soi (s’informer, discuter sur sa vocations, ses capacités, sa volonté d’avoir un rôle à jouer dans la vie active…) , on finira par passer du statut de lycéen à celui d’apprenant stagiaire soucieux de se forger un profil et de se frayer un chemin vers l’intégration de la vie active tout en ayant la possibilité d’alterner entre travail et formation et assurer, chemin faisant, sa promotion sociale au continu.
 
Comment bien choisir sa voie en matière de formation professionnelle ?

Comme je l’ai mentionné à la première question, il faut d’abord avoir un projet personnel, définir un plan d’action pour le concrétiser et choisir la voie qui mène vers sa réalisation. Or, la formation professionnelle, aujourd’hui, est devenue un socle incontournable dans la production des ressources humaines qualifiées et de l’accompagnement du tissu économique dans l’ajustement des besoins en formation continue.

Le choix de cette voie ne doit pas être aléatoire, il doit être en relation intrinsèque avec le projet personnel, avec les possibilités de stage d’embauche ou d’auto-emploi. Même au cas où on n’a pas pu décrocher une place d’apprentissage dans l’ISTA, la volonté de «fer» de faire peut pousser le bachelier jusqu’à aller acquérir cette formation directement sur le tas en intégrant directement des stages dans les PME. L’essentiel dans l’évolution de l’individu est le souci d’acquérir et d’améliorer son savoir-faire.

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