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Qu’est-ce que la Zakât ?

L’aumône est une obligation pour tous les musulmans qui en ont les moyens ; le Coran est très clair à ce sujet. « …qui donne ses biens pour se purifier…». Sourate 92, Verset 18. «Prélève de leur bien une aumône par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux. Et Dieu est Audiant et Omniscient».Sourate 9, Verset 103. « …Accomplissez la Salât, acquittez la Zakât, et faites à Dieu un prêt sincère… Sourate 73, Verset 20. En pratique, la zakât a donc et en plus les objectifs suivants :
1. Purifier l’âme humaine de l’avarice, de l’avidité et de la convoitise. 2. Aider les pauvres et les plus démunis. La zakât favorise ainsi une véritable entraide sociale en étant une oeuvre d’utilité publique. 3. Limiter l’accumulation et la concentration de biens chez les riches afin qu’ils ne soient pas aux mains d’une minorité de la société.
Qui peut en bénéficier ?
Le Coran nous informe très clairement à ce sujet. «Les aumônes sont destinées : aux pauvres et aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de les recueillir et de les répartir, à ceux dont les coeurs sont à rallier, au rachat des captifs, à ceux qui sont chargés de dettes, à la lutte dans le chemin de Dieu et au voyageur. Tel est l’ordre de Dieu. Dieu sait et il est juste». Sourate 9, Verset 60 Il y a donc huit catégories de personnes/objets ayant droit à la zakât :
1. Le pauvre. Il n’a pas de quoi subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux dont il a la charge (femme, parents, enfants…). De même, il est possible que des non-musulmans dans le besoin puissent en bénéficier. 2. Le nécessiteux. La différence avec le pauvre est illustrée dans le fait suivant : « Le nécessiteux n’est pas celui qui va d’une personne à une autre, congédié par une bouchée ou deux, par une ou deux dattes, mais le nécessiteux est celui qui n’a rien à dépenser et dont on ne soupçonne pas la privation pour lui venir en aide et qui ne se présente pas pour demander l’aumône. » (Sahih Al-Boukhari) 3. Les collecteurs de la zakât qui se déplacent donc de maison en maison. Il y a aussi les secrétaires et les intendants qui s’occupent de la gestion de cette aumône. 4. Les nouveaux convertis. La zakât peut être utilisée afin de raffermir le coeur des personnes qui viennent juste de se convertir. . 5. L’affranchissement des esclaves musulmans. Ainsi, le musulman désireux de plaire à Dieu rachète et affranchi un ou plusieurs esclaves. 6. Les endettés. Les personnes ayant contracté une dette dans un but pieux peuvent bénéficier de la zakât afin de s’en acquitter. 7. La voie de Dieu. La voie de Dieu comprend principalement la guerre sainte (utilisée par exemple pour l’équipement, le ravitaillement, etc.) mais aussi tout ce qui est d’utilité publique comme la construction d’hôpitaux, de dispensaires, l’achat de fournitures pour les mosquées. La guerre sainte est cela-dit prioritaire. 8. Le voyageur. Celui qui est loin de chez lui et a besoin de se nourrir, de se vêtir par exemple peut bénéficier de la zakât. S’il est riche et a la possibilité d’emprunter de l’argent, il doit le faire plutôt que de bénéficier de la zakât. Cela dit, les pauvres et les nécessiteux doivent être les bénéficiaires prioritaires si le montant de l’aumône est relativement peu élevé. Il faut savoir également que le Musulman ne peut donner son aumône aux personnes dont il a la responsabilité comme ses enfants, ses parents… car il doit déjà subvenir à leur besoin. S’il ne le peut pas, c’est qu’il doit donc bénéficier de la zakât.
À combien s’élève la zakât ?
Afin de déterminer le montant de la zakât, il convient dans un premier temps de déterminer les biens soumis à ce pilier de l’Islam. Le Coran nous l’indique dans plusieurs versets. «Ã” les croyants ! Dépensez des meilleures choses que vous avez gagnées et des récoltes que Nous avons fait sortir de la terre pour vous». Sourate 2, Verset 267. «… À ceux qui thésaurisent l’or et l’argent et ne les dépensent pas dans le sentier de Dieu, annoncent un châtiment douloureux». Sourate 9, Verset 34. Ainsi, comme l’indique ce premier verset tiré du Coran, la zakât doit être payée avec nos biens acquis. Nous trouvons donc dans un premier temps l’or, l’argent, mais aussi, compte tenu du contexte actuel, les billets de banque, chèques… En effet, les matériaux tels que l’or et l’argent étaient utilisés pour faire des pièces de monnaies à l’époque du prophète (Paix et Bénédiction soient sur Lui). Aujourd’hui, nous avons les pièces et les billets en d’autres matériaux. Ensuite, on a les produits agricoles (grains, fruits, légumes…) et les bestiaux (Chameaux, bovins, ovins…). Dans le contexte actuel, où les gens perçoivent un salaire, le calcul du montant de la zakât se base sur celui de l’or et l’argent de l’époque du prophète Mohammad (PBSL). Une personne ayant gardé une somme au bout d’un an doit s’acquitter de la zakât. Le montant est de 2.5% de la somme économisée. L’argent sur lequel on a déjà payé la zakât ne doit pas être soumis à cet impôt l’année suivante. Pour les produits de la terre et les bestiaux, il est de 10%. Le minimum imposable doit être calculé en fonction du niveau de vie de chaque pays, voire de chaque région. Cet impôt est équitable ; il est proportionnel à la somme ou aux biens économisés et donc des biens de chacun. Et Dieu est le plus savant.

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