Vendredi 8 mars à Fès, SM le Roi Mohammed VI a procédé à l’inauguration du Centre régional de transfusion sanguine (CRTS) où il a bien voulu faire don de son sang. Un geste qui marque le lancement de la campagne nationale de don du sang qui a eu lieu du 8 au 24 mars dernier. Ce don royal a fait des émules puisque le nombre de donneurs de sang a quadruplé par rapport à la même campagne en 2012. Cette année, 4.150 dons quotidiens ont été enregistrés, contre 946 en 2012. Cette initiative a pour objectif de sensibiliser la population à l’importance et à l’aspect vital du don du sang, de reconstituer un stock de sécurité en poches de sang égal à la consommation de quatre semaines (40.000 dons), et d’augmenter de 28 % le nombre de dons pour l’année 2013.
En donnant de son sang, SM le Roi Mohammed VI montre l’intérêt particulier qu’il accorde à la promotion des actions à caractère bénévole et à la santé des Marocains. En effet, la santé est inscrite en lettres d’or dans le texte de la nouvelle Constitution. L’article N° 31 de la loi fondamentale stipule que l’Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir des droits : aux soins de santé ; à la protection sociale, à la couverture médicale et à la solidarité mutualiste ou organisée par l’Etat ; à une éducation moderne, accessible et de qualité,…
C’est dans ce cadre que le Régime d’assistance médicale (RAMED) a été lancé en mars 2012 par SM le Roi. Une année après le lancement par le Souverain de l’opération de la généralisation de ce système, le nombre de bénéficiaires disposant de cartes Ramed ou des reçus dépasse les 5,26 millions, soit 60% de la population cible, en mars 2013. Le budget alloué à ce programme au titre de l’année 2013 dépasse les trois milliards de dirhams, dont 2,2 milliards dédiés aux médicaments. Une enveloppe dont l’Etat assure le financement à hauteur de 75%. Vient ensuite la contribution des bénéficiaires en situation de vulnérabilité à 19%, une contribution moyenne de 120 dirhams annuelle par adhérent plafonnée à 600 dirhams par famille. De leur part, les collectivités territoriales participent au financement de cette opération à hauteur de 6%. Toutefois selon le ministre de la santé, il va falloir mener une réflexion pour la pérennisation du financement du système.
Le Ramed devra bénéficier à 8,5 millions de personnes économiquement faibles.
Parmi celles-ci, une population estimée à 4 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté bénéficiera de la gratuité totale des soins, selon les critères d’éligibilité retenus, tandis que quelque 160.000 autres, parmi les pensionnaires des établissements pénitentiaires et des orphelinats et les personnes sans domicile fixe seront éligibles de droit. Et 4,5 millions de personnes en situation de vulnérabilité bénéficieront de la gratuité partielle.