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Au Maroc, il ne se passe pas un jour sans accident de la circulation. Chaque fin de semaine, la Direction générale de la sûreté nationale fait son triste bilan de tués et de blessés, nous rappelant qu’il y a encore du chemin à faire en matière de sécurité routière. L’arrivée du beau temps est malheureusement synonyme aussi d’une hausse du nombre des accidents mortels. Chaque année, l’on constate une forte saisonnalité de l’insécurité routière, avec un pic lors de la période estivale. Faire baisser le nombre des victimes des accidents de la route est l’affaire de tous. «Les accidents de la circulation restent un fléau aux conséquences économiques et sociales désastreuses pour notre pays. Devant cette situation d’urgence, il est impératif que les interventions des pouvoirs publics soient relayées par les efforts d’autres acteurs. En se limitant aux principaux, on peut particulièrement citer : les mass-media et la société civile. Une convergence d’efforts, de la part de tous ces partenaires, doit être effective et durable dans le dessein d’aboutir à un véritable système de sécurité routière national», affirme à ALM Aziz Rabbah, ministre de l’équipement et du transport. Dans la majorité des cas, ces accidents sont principalement dus au défaut de maîtrise des véhicules, à l’inadvertance des piétons, à l’excès de vitesse, au non-respect du Code de la route, des feux de signalisation, du stop, à la circulation sur la voie de gauche et en sens interdit, à la conduite en état d’ivresse et au dépassement non autorisé. Même avec un nouveau Code, nos routes sont toujours aussi meurtrières. Le nombre des accidents de la circulation s’est chiffré, selon les statistiques disponibles au titre de l’année précédente, à 67.082 accidents corporels ayant entraîné 4.222 morts, 12.482 blessés graves et 89.529 blessés légers. 75% de ces accidents ont été enregistrés en milieu urbain. Au département de tutelle, on note que les résultats obtenus en 2010 en matière d’amélioration des indicateurs de la sécurité, très satisfaisants, sont essentiellement dus à l’effet psychologique induit par l’entrée en vigueur du nouveau Code de la route. Mais cet effet psychologique s’est vite dissipé et devait être remplacé par le sentiment de peur d’être sanctionné. Ce sentiment ne peut être entretenu que par un contrôle présent, efficace et crédible qui a malheureusement pris du retard. Outre le contrôle et la sanction, il est question aussi d’accentuer les efforts en matière de communication. C’était d’ailleurs l’objet de la 12ème  édition du Congrès de la prévention routière internationale, qui a eu lieu en juin dernier à Marrakech. Au terme de cette manifestation, et conformément à la déclaration des Nations Unies en mars 2010, il a été procédé au  lancement officiel de la décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020 au Maroc.
L’objectif principal étant d’inscrire, de manière durable, la baisse des indicateurs de sécurité routière. Cela commence par la définition d’actions concrètes, réalisables à court terme. Et ce dans une démarche de coordination et de gestion de la sécurité routière en ce qui concerne la législation, le contrôle et la sanction, la formation des conducteurs, l’examen du permis de conduire, l’amélioration des infrastructures routières et voiries urbaines, l’amélioration des secours dispensés aux victimes des accidents, la communication, la sensibilisation, l’éducation routière et la veille technologique sur la sécurité routière.

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