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Transport aérien : Le ciel du Maroc s’ouvre au monde

En principe, c’est durant le mois de novembre 2006 que les instances européennes compétentes valideront l’accord d’Open Sky. Cet accord paraphé à Marrakech en décembre 2005 prévoit la libéralisation des marchés, la levée des barrières protectrices, des restrictions liées aux accords libéraux et la suppression de la clause de la nationalité : n’importe quelle compagnie de droit européen pourra exploiter les routes aériennes entre n’importe quel point en Europe et le Maroc.
L’accord induit  une convergence des systèmes réglementaires du transport aérien au Maroc avec ceux de l’Union européenne. A l’époque, nombre d’opérateurs s’en étaient alarmés. Chez Royal Air Maroc en particulier, les interrogations étaient nombreuses quant à la possibilité pour les compagnies marocaines de faire face à «l’invasion» de leurs consœurs européennes.
D’aucuns faisaient remarquer que la convention excluait le droit d’établissement. Autrement dit, une compagnie marocaine ne pouvait, du jour au lendemain, s’installer en Europe. Bien heureusement, nous rassure-t-on auprès du ministère, l’accord offre aux opérateurs aériens marocains le droit de cinquième liberté ainsi que la possibilité du droit d’établissement (détention de la majorité du capital d’une compagnie de droit européen).
Bref, entre inquiétudes et incompréhensions, la méfiance était de mise. Mais à plus d’une année après l’évènement de Marrakech, l’invasion promue, si elle a bien eu lieu, à travers l’arrivée des low-cost, n’a pas pour autant secoué les fondations de Royal Air Maroc.  Loin de là, puisque la compagnie nationale a non seulement absorbé l’onde de choc, mais elle a aussi ouvert de nouvelles lignes, expérimenté de nouveaux produits et boosté la vente par Internet. Même capacité d’absorber le choc chez Atlas Blue, filiale de la RAM qui a renforcé sa flotte.
Quant au marché marocain en général, il s’anime avec l’arrivée des compagnies à bas coûts. Petit à petit, les monopoles de faits se rétrécissent et les prix pratiqués par les compagnies traditionnelles entament une timide baisse. Paradoxalement, l’effet de la déréglementation et la mise en place du nouveau modèle économique précurseur de la dématérialisation des titres de voyages n’ont pas non plus affecté le secteur des agences de voyages.

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