Spécial

Un chantier ouvert sur l’avenir

© D.R

Quand, en fin août 2005, Mohammed Hassad, fraîchement installé wali de Tanger, annonçait un vaste programme de refonte totale du visage de Tanger, peu de gens donnaient crédit à ses paroles.
Depuis, la capitale du détroit est devenu un chantier à ciel ouvert. Un travail de fourmis a été déployé des mois durant pour donner à l’avenue Moulay Youssef, aux Boulevards de Paris, d’Espagne et des FAR l’aspect qui est le leur aujourd’hui. La corniche a été complètement transformée et aujourd’hui, l’on peut admirer la beauté de la baie, l’une des plus belles au mode, sur plus de cinq kilomètres. M. Hassad s’est donné les moyens, pour ce faire, et a su trouver les fonds nécessaires. Ainsi, en janvier 2006, SM le Roi a présidé en personne à la signature d’une convention d’investissement portant sur un montant de plus de 705 millions DH pour la mise à niveau urbain de Tanger.
Un programme d’envergure qui vise à réhabiliter et valoriser l’espace urbain de la ville de Tanger et à la préparer au grand développement en perspective, notamment le méga projet structurant Tanger-Med en cours de réalisation a été lancé.
Le principal volet de cet ambitieux programme est consacré aux travaux de voiries avec un investissement de 393 millions DH. L’aménagement des espaces verts est doté d’un budget de 90 millions DH, l’éclairage public avec 70 millions DH, le pavage des rues et le ravalement des façades des quartiers populaires auxquels a été alloué un budget de 70 millions DH.
Six mois après, c’est le satisfecit total. Le gigantesque chantier à ciel ouvert qu’était devenu Tanger avançait à grande cadence.
La lancée était bien perceptible et les taux de réalisation des différents projets de « requalification » de la ville ont atteint des stades notables.
Globalement, tous les chantiers sont déjà réalisés à plus de la moitié. Les fonds engagés totalisaient quelque 120 millions DH, soit un peu plus de la moitié du budget initial qui s’élevait à 228,8 millions, au titre de l’année 2005.
En 2006, ce sont quelque 190 millions DH supplémentaires qui vont être injectés dans des travaux complémentaires du programme prioritaire déjà engagé.
Cette année, un autre programme complémentaire de la mise à niveau de la ville est déjà tracé.
Voiries, espaces verts, équipements sportifs et culturels, une salle omnisports de 3500 places notamment et surtout un conservatoire de musique, des salles de danse et un théâtre de 800 places verront bientôt le jour. Le budget total prévu pour cette troisième tranche est de l’ordre de 212 millions DH.
Un projet global qui concerne toute la ville a été également préconisé avec comme but la mise à niveau des quartiers marginalisés et sous-équipés. Et ce ne sont là que les premières pages de la nouvelle histoire de Tanger. La plus haute autorité de la ville fait, en effet, preuve d’une visibilité jusque-là inhabituelle. Sur les 4 à 5 ans à venir, les financements des projets annoncés sont bouclés, les engagements seront tenus et «il n’y aura plus de surprise», assurait M. Hassad lors d’une conférence de presse.
Mais aujourd’hui, Tanger ce n’est pas seulement le «verdissement», l’aménagement de la corniche, des places publiques, la réfection des voiries et trottoirs et la réhabilitation du patrimoine et monuments de la ville, mais aussi c’est une ville de grands chantiers économiques et industriels. Le mégaprojet de Tanger-Med accueillera son premier navire dans deux mois. L’étendue des zones franches qui l’entourent recevra bientôt les premiers investisseurs et l’importante infrastructure routière et ferroviaire, avec viaducs, canalisations et retenue d’eau qui sont en train de se concrétiser de jour en jour. Tanger c’est aussi la nouvelle zone industrielle catalane qui devrait recevoir des centaines d’entreprises de cette région à la commune de Jouamâa, à mi-chemin entre Tanger et le nouveau port. Tanger c’est aussi des dizaines de milliers d’hectares qui sont ouverts à l’urbanisation, de grandes compagnies immobilières et d’aménagement touristique, marocaines, espagnoles et arabes qui sont en train de mettre en place les fondements de grands projets. Des projets tels que Tanger City Center de Fades ou encore le Tanger Tower Center que le groupe Ynna de Miloud Chaâbi projette de construire en plein centre-ville. La ville verra également son port, Tanger-Médina, se transformer en un pôle de tourisme de croisières dans les quelques années à venir. Elle verra s’étoffer son réseau de voierie avec la construction de nouvelles rocades. Tanger c’est aussi une ville d’industrie et d’opportunités de travail dans des secteurs aussi pointus que l’électronique et l’aéronautique. Sa zone franche, la TFZ, vient juste de connaître une extension pour mieux répondre à la demande qui va en augmentant d’année en année. En somme, c’est le nouveau Tanger qui rompt définitivement avec des années de délaissement et d’abandon, une ville désormais ouverte sur l’avenir et prête à jouer ce trait d’union entre l’Europe et l’Afrique et au delà, entre les deux rives de la Méditerranée.

Le Comité de l’Expo Tanger 2012

Président : Frederico Mayor, directeur général de L’UNESCO de 1987 à 1999, fondateur et président de la Fondation Culture de paix et co-président du Haut comité des Nations Unies pour «une Alliance des civilisations».

Karim Errouaki, membre fondateur et conseiller spécial du président du Comité de soutien international de l’Expo Tanger 2012.

Présidents d’honneur :

Boutros Boutros Ghali, secrétaire général de l´ONU de 1992 à 1996.
Michel Rocard, député européen et Premier ministre de 1988 à 1991.
John Brademas, ancien député démocrate et président de l’opposition démocrate au Congrès américain et président emeritus de New York University.
Omar Aktouf, professeur de management à l’Ecole HEC-Montréal et coordinateur international du Comité international de l’Expo Tanger 2012.
Edward Nell, professeur d’économie à la New School University de New York et coordinateur international du Comité international de l’Expo Tanger 2012.
Robert Mundell, économiste canadien, lauréat du Prix Nobel d’économie en 1999.
Ramiro Cercos, professeur de mathématiques et d’économétrie à l’Université polytechnique de Madrid et ancien sénateur espagnol.
Mohammed Hassad, wali de la région de Tanger-Tétouan et président de l’association Expo Tanger 2012.

Articles similaires

EconomieSpécialUne

Dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles : Le chantier en marche

Le dessalement de l’eau de mer permettra de libérer les ressources aux...

SpécialUne

Les dernières pluies sauvent la mise

Le stress hydrique auquel le Royaume est exposé ces dernières années a...

ActualitéSpécialUne

Tout savoir sur les mesures prises au titre de la campagne 2023-2024

Les mesures prises s’inscrivent dans le cadre des efforts déployés pour la...

EconomieSpécialUne

Efficacité hydrique et énergétique : Les promesses de la Génération Green

L’optimisation des ressources hydriques sera accompagnée par la promotion des énergies renouvelables...