Un plan d’urgence est lancé

Une nouvelle vision pour la formation professionnelle au Maroc. Un plan d’urgence consacré particulièrement à ce domaine a été lancé au mois de juillet dernier par Sa Majesté  le Roi Mohammed VI à Nador. Agriculture, artisanat, industrie, tourisme… ce plan d’action censé attirer vers le haut le niveau de la formation professionnelle et mettre sur le marché de l’emploi de nouvelles compétences a été segmenté par secteur. De prime abord, ce plan a alloué une enveloppe budgétaire de 340 millions de dirhams pour la formation par apprentissage de 60.000 jeunes ruraux dans les métiers porteurs et la création de six Centres de formation par apprentissage (CFA) au niveau des bassins agricoles déficitaires.
Pour l’artisanat, il a été doté d’un plan d’action 2008-2015  et d’une enveloppe budgétaire de 451 millions de dirhams. Ce plan porte sur la formation par apprentissage de 60.000 jeunes ruraux dans cinq nouveaux Centres de formation par apprentissage (CFA). Il porte aussi sur l’organisation de licences professionnelles (LP) selon deux options consistant à consacrer deux semestres de formation pour les titulaires du Bac +2 et six semestres de formation pour les titulaires du Bac ou d’un diplôme équivalent. Pour le secteur de l’industrie, ce plan d’urgence permettra à l’horizon 2015 la création d’environ 200.000 emplois dans ces six secteurs.
Concernant l’accompagnement du secteur de l’hôtellerie, les projections 2008-2012 révèlent un besoin en compétences d’environ 62.000 professionnels tenant compte des investissements prévisionnels et de l’augmentation de la capacité litière du pays. En effet, le contrat ressources humaines hôtellerie (RH-hôtellerie) 2008-2012 table sur la formation de 67.000 lauréats à l’horizon 2012 et sur le renforcement de la qualité de la formation et de l’enseignement des langues étrangères.
Pour ce qui est de l’amélioration de l’employabilité des jeunes en difficulté d’insertion, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a fait état de l’élaboration d’un programme «Taehil 2012».  Ce programme nécessitera une enveloppe budgétaire de 1,1 milliard de dirhams pour améliorer l’employabilité de 100.000 chercheurs d’emplois diplômés. La mise en œuvre de ce programme sera confiée à l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC). 
En touchant à divers secteurs de l’économie nationale, ce plan vise à mettre en place une offre de formation cohérente avec les spécificités et les besoins en compétences du Maroc pour les années à venir.