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Une ville qui marie modernisme et traditions séculaires

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En dehors de ses activités économiques, administratives et politiques, Rabat est une ville qui a une histoire très riche et diversifiée. L’histoire de la capitale raconte la richesse de cette charmante ville qui ne cesse de confirmer sa place de ville impériale aux côtés de Meknès, Fès et Marrakech.
Ses portes, ses ruelles, sa médina et autres riads séculaire l’histoire d’une ville bataillante. Sa position géographique a fait de Rabat une ville incontournable pour les différentes dynasties qui se sont succédé au Maroc. Elle est située sur le littoral Atlantique et sur la rive gauche de l’embouchure du Bouregreg.
Depuis l’Antiquité, cette ville a constitué un point stratégique avec de différents peuples notamment les Phéniciens et les Carthaginois qui ont installé leurs comptoirs de commerce. Rabat a aussi préservé aussi l’histoire des Romains qui ont succédé aux Phéniciens et aux Carthaginois, ayant fondé un port à Salé. L’un des points marquants de l’histoire des deux rives du Bouregreg. Mais, ce n’est qu’avec les Almohades au XII siècle que le site de Rabat connaîtra le début d’un parcours historique continu et extraordinaire qui a fait son rayonnement. La fondation de cette ville remonte à 1150. C’est le grand sultan almohade Abd al-Mu’min qui a fondé cette ville lorsqu’il a décidé de constituer un ribat ou une forteresse appelée «Ribat Al Fath», «Camp de la victoire». Ce lieu de rassemblement des combattants de la foi, point d’étape dans l’épopée almohade pour la conquête de l’Andalousie et le contrôle du reste du Maghreb. Ce centre combattant n’est rien autre que la ville de Rabat, la ville de l’histoire de la conquête. Cette cité a en effet connu son plein rayonnement avec les almohades. Abd al-Mumin, fondateur de la dynastie almohade l’a choisie comme une  position de défense naturelle contre ses ennemis de l’époque. Les différents monuments historiques de Rabat commémorent encore les victoires des Almohades et d’Al-Mahdiyya, en souvenir d’Al-Mahdî Muhammad ibn Tûmart, fondateur du mouvement almohade. Car, c’est à partir du Ribat d’Abd al-Mumin, que Abu Ya’qub Yusuf, puis son petit-fils Yacoub el Mansour, héritiers d’un empire allant de la Castille à Tripolitaine, allaient fonder une cité grandiose, couvrant plus de quatre cents hectares, enceinte de murailles imposantes percées de portes monumentales et dotée d’une mosquée gigantesque, La Tour Hassan. Un monument qui est devenu l’un des plus grands sanctuaires du monde musulman et qui résiste encore au temps. Les remparts et les portes monumentaux de l’époque témoignent aujourd’hui encore de l’ampleur de cette capitale. Un autre fait a marqué l’histoire de Rabat quand une masse de  musulmans d’Andalousie se sont réfugiés à Rabat, au XVIIe siècle. Une étape qui a marqué un nouvel essor de cette ville qui devient une ville de commerce et d’artisanat. Et c’est la dynastie alaouite qui a réussi à réunir les deux rives pour assurer plus de développement à la région. Mais ce n’est qu’avec le traité de Fès en 1912 que Rabat est devenue une capitale politique et administrative.
Au fil de l’histroie, Rabat a réussi jusqu’à nos jours à garder son charme historique et sa diversité culturelle. Chellah, Bab el Alou, Bab el Had, Bab er-Rouah, tous ces monuments rappellent le passé riche de la capitale.

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