A la recherche de nouveaux records

Hicham El Guerrouj est le maître du demi-fond mondial et il compte le rester pour encore longtemps. Ayant arrêté sa course aux gloires pendant quelques mois, afin de mieux se préparer, le fils prodige de Berkane et de l’Est marocain reprend sa quête aux titres et records mondiaux à partir de ce vendredi à Oslo. Une nouvelle aventure, certes, mais toujours le même esprit d’un grand athlète et toujours la même détermination à aller de l’avant.
Première des sept étapes du circuit, El Guerrouj, meilleur athlète de l’année 2001, caresse toujours la même ambition, celle de remporter une nouvelle victoire dans la Golden League. L’épreuve qu’il aura à disputer est celle du mile, une épreuve de rêve dont il ne connaît que trop les astuces et la technique.
L’objectif est clair : améliorer son propre record du monde qu’il avait réalisé trois ans auparavant, plus précisément le 7 juillet 1999 à Rome, avec un temps de 3mn 43sec 13/100, un chrono qu’il avait fait trembler plusieurs fois sans succès. Les moyens et le talent pour y arriver ne manquent pas. La soif de succès sont de plus en plus pressants. «En vérité, les records du monde commencent à me manquer. C’est pourquoi j’ai suivi une préparation spécifique et comme à mon habitude, j’ai été très professionnel, assidu et appliqué aux entraînements», a-t-il déclaré. «Actuellement, je me sens au top de ma forme aussi bien physiquement, mentalement que psychiquement», a indiqué celui qui est devenu le symbole de la réussite marocaine en matière de sport. Il reconnaît toutefois que l’amélioration d’un record du monde ne dépend pas seulement de la forme du moment de l’athlète mais reste tributaire d’autres facteurs dont les conditions atmosphériques, la manière et le train imprimés par les lièvres à la course. «La piste d’Oslo, qui n’est pas de marque Mondo, est l’une des plus rapides et elle permet aux athlètes de battre des records. Si les conditions atmosphériques sont favorables et les deux lièvres de service mènent le bon train et respectent scrupuleusement les consignes, je serai au rendez-vous surtout qu’au stade de Bisleett, le large public et ses encouragements ont toujours poussé les athlètes à se transcender».
Ce qui fait le plus craindre Hicham, c’est bien les conditions climatiques et le froid qui règne dans cette partie de l’Europe. «Souvent, les conditions climatiques dérèglent les plans et système arrêtés par l’athlète pour établir un record mondial.
Pour ma part, si le thermomètre descend sous les 18 degrés, je ne pense pas être en mesure de réaliser un bon chrono car je ne supporte pas trop le froid et c’est sûrement là l’un de mes points faibles», a reconnu sans ambages le quintuple recordman du monde.