Soutenu par un public fidèle qui a envahi le court n2 dans l’attente des exploits de l’enfant surdoué de tennis, Hicham Arazi, victime de crampes et exténué, a décidé toutefois de mettre fin au match l’opposant à l’argentin Gaudio (tête de série n 31), qui disputera ainsi son premier huitième de finales en grand chelem face à l’espagnol Juan Carlos Ferrero.
Après avoir dominé le Suisse Roger Federer et l’autre argentin Puerta, Hicham Arazi n’a pas trouvé son rythme ni imposé son jeu face à un Gaston Gaudio en pleine forme. « L’adversaire était coriace. Gaudio, grand spécialiste de la terre battue, a très bien joué. c’est un joueur qui ne donne pas un seul point. Hicham a souffert de la chaleur et il est tombé sur un joueur qui l’a fait beaucoup courir », déclare à la MAP à l’issue de ce match, le père de Hicham, M. Arazi, déçu et affecté par cet abandon.
« l’autre a bien joué. On aurait bien aimé que Hicham aille le plus loin possible dans ce tournoi qu’il adore. il s’était pourtant bien préparé. mais il a déjà gagné deux matches. C’est déjà pas mal », souligne pour sa part Zohra, sa maman, l’un de ses plus fervents et inconditionnels supporters.
certes Hicham Arazi a lâché quelques jolis revers ici et là qui ont enchanté le public. mais ce n’est pas assez pour inquiéter l’Argentin.
installé derrière sa ligne de fond de court, Gaudio a distribué le jeu, notamment avec son revers à une main.
en égalisant à un set partout, le public se remet à rêver de nouveau d’une possible victoire. mais quelques accélérations de l’argentin faisaient la différence en fin de troisième set. dans la quatrième manche, à 1-0 contre lui, Hicham restait longuement près de la bâche de fond, victime de crampes à la cuisse droite. l’aide du kiné n’y faisant rien, il a abandonné la partie à 3-1.
pour Hicham Arazi, c’était déjà un match un peu plus dur que les premiers et deuxième tours. « ce matin, explique-t-il, je me suis réveillé, j’avais un début d’angine. j’ai eu du mal à boire et à manger sur le terrain. avec la chaleur, cela n’a pas été évident de tenir physiquement ».
« c’est toujours décevant de ne pas finir un match. j’aurais préféré pouvoir terminer en allant jusqu’au bout… j’avais mes deux jambes en crampes. c’était impossible de continuer à se battre. c’était plutôt ma déception qu’autre chose, que la défaite », dit-il.