Abdelkader Zrouri : «J’ai remporté toutes les médailles internationales sauf une olympique»

ALM : Vous venez de participer à la 10ème édition du Championnat d’Afrique de taekwondo et vous venez de remporter la première place par équipes, pensez-vous que le taekwondo marocain est en évolution ascendante?
Abdelkader Zrouri : C’est pour la 1ère fois dans son histoire que le Maroc a remporté la 1ère place par équipes dans ce type de championnat. Et c’est aussi la 1ère fois que l’on a surclassé l’Égypte, qui a souvent dominé la compétition, par une vingtaine de points. Une consécration africaine grâce à nos onze médailles (six en or, deux d’argent et trois de bronze). Résultat qui augure d’une bonne prestation lors des prochaines compétitions internationales. Et c’est un résultat qu’on n’a pas réalisé par hasard car on s’est déjà distingués lors des Championnats de la francophonie et de la Méditerranée organisés en 2010. Cela nous a permis de nous classer mieux que l’Espagne et d’autres pays européens connus pour la qualité de leurs taekwondoïstes. Cela nous réconforte moralement et nous responsabilise en même temps.

De telles consécrations sont-elles suffisantes pour avancer que le travail au niveau fédéral est sur la bonne voie ?
Je pense que oui, car depuis l’arrivée du nouveau président, Mohamed Elmanjra, les conditions de travail se sont nettement améliorées. L’entente avec notre directeur technique et entraîneur national, Hassan Ismaili, est aussi parfaite. Un climat serein est en train de s’installer doucement pour qu’on puisse honorer notre pays et améliorer notre classement individuel. L’équipe nationale se prépare selon un calendrier précis et bénéficie de concentrations spécifiques. Cela est motivant pour les taekwondoïstes.

On sait que vous vivez en Belgique, cela ne pose-t-il pas de problèmes pour l’application du programme tracé par l’entraîneur national ?
Je m’entraîne en Belgique sous la direction de Akkouh Mustapha, mais en étroite collaboration avec l’entraîneur national qui me propose une progression annuelle que je dois respecter. Ma présence en Belgique me permet de participer à plusieurs compétitions internationales et de suivre des stages réservés à des équipes européennes. Cela me permet aussi de gagner en expérience pour améliorer mon niveau. D’autant plus qu’un professionnel doit veiller, à la lettre, au maintien de sa condition physique surtout quand il a fait le choix de défendre les couleurs de son pays d’origine au lieu du pays où il réside.

Après la consécration sur le plan africain, l’équipe nationale doit se préparer à des échéances internationales. Où en êtes-vous dans cette préparation?
On ne dort pas sur nos lauriers. On est déjà à l’œuvre pour préparer le Championnat du monde qui aura lieu en Corée du Sud en mai prochain. Juste après, on entamera les rencontres de qualification aux jeux olympiques qui auront lieu en Azerbaïdjan et on terminera 2011 avec une compétition africaine en Égypte. Toutes ces compétitions vont nous permettre d’être au top pour les jeux olympiques de 2012 à Londres. Une compétition que j’attends avec impatience car j’ai remporté toutes les médailles internationales qui existent sauf une olympique. Et c’est avec cela que j’espère terminer ma carrière en beauté.