Aujourd’hui Le Maroc : Quel effet a eu sur l’Olympique Safi sa défaite du week-end dernier face au Wydad de Fès ?
Aziz Amri : Il ne faut pas dramatiser la situation. Le week-end dernier, nous avons concédé notre première défaite en dix journées de compétition. En football, la défaite fait partie des règles du jeu au même titre que la victoire. Perdre une fois tous les dix matches est un bon bilan. D’ailleurs, depuis le début de la saison actuelle, l’Olympique Safi n’a perdu qu’à quatre reprises. Pour revenir à la rencontre face au Wydad de Fès, son résultat n’affectera en aucune manière le moral de mes joueurs. Les deux buts que nous avons encaissés proviennent de tirs de 20 m intervenus lors des 15 premières minutes de jeu. A cause de la précipitation de nos attaquants ou de leur manque de concentration, nous avons perdu plusieurs occasions de revenir au score. La rencontre s’est ainsi soldée par une défaite qui, de toute manière, n’a pas changé grand-chose à notre classement, puisque nous sommes toujours à la première position avec le même écart de points qui nous sépare de notre poursuivant immédiat.
Après cette défaite, comment voyez-vous le reste de la compétition ?
Leader du championnat du GNF II, l’OCS, a pratiquement un pied en première division. Mais tout n’est pas joué pour autant. Si nous avons beaucoup approché de notre objectif numéro un, c’est-à-dire la montée, nous ne sommes pas pour autant assurés d’une place parmi l’élite. C’est que mathématiquement, nous ne sommes pas à l’écart d’un retournement de situation. Il reste six journées à jouer et tout peut encore se produire. Nous pourrons, par exemple, perdre nos six prochains matches et compromettre ainsi nos chances de jouer la saison prochaine dans la cour des grands.
Parmi les six rencontres restantes, quelles sont celles qui seront les plus difficiles à aborder?
Les six prochaines sorties de l’Olympique Safi sont toutes décisives puisqu’il s’agit d’assurer, le plus tôt possible, notre montée en première division. Le fêter avant la fin du championnat serait une excellente chose. C’est pour cela que les rencontres que nous joueront à domicile seront particulièrement importantes pour nous compte tenu de la pression du public. Ce sont, notamment, nos matches contre le Rachad Bernoussi, Nejm Marrakech et Hilal Nador. Empocher huit ou neuf points à la suite de ces confrontations serait l’idéal.
Quel est le secret de ces excellents deux tiers de saison pour l’Olympique Safi ?
Le bon parcours dont nous avons été les auteurs a été très bon jusqu’à présent. Les raisons en sont multiples. Il s’agit, en effet, du résultat d’un grand effort fourni par les dirigeants du club qui n’hésitent pas à puiser dans leurs propres ressources matérielles pour venir en aide à l’équipe. Ils ont mis à la disposition de l’équipe un terrain aménagé pour les entraînements du groupe. Les autorités locales, avec à leur tête le wali de Safi, ont toujours supporté l’OCS. A ceci s’ajoutent des raisons purement techniques. La formation a bénéficié d’une préparation d’avant-saison très bonne, ce qui a favorisé l’entente entre les membres de l’équipe. Une donne que nous avons exploitée tout au long de la saison. Un autre point à également joué en notre faveur, celui de notre rigueur et notre discipline technique. En outre, j’ai mis au point un système de rotation des effectifs qui a permis aux joueurs de rester frais, tant sur le plan physique que moral.
La polémique autour des résultats des matches arrangés à l’avance bat son plein actuellement. Quelle est votre réaction ?
C’est une pratique courante dans le milieu footballistique marocain surtout en divisions inférieures. Les dirigeants des équipes menacées de relégation ont recours à ces moyens pour glaner le maximum de points et s’assurer le maintien. Ces pratiques n’ont rien à voir avec l’esprit même de la pratique sportive. Je ne pourrais que les déplorer. Aux dirigeants, arbitres et membres fédéraux de tout mettre en oeuvre pour les éradiquer.