Au terme d’une rencontre palpitante, le Maroc a battu difficilement la Côte d’Ivoire aux tirs au but. La sélection nationale se hisse pour la deuxième finale consécutive de son histoire et croisera le fer samedi avec le Mali.
La sélection marocaine s’est qualifiée pour la finale de la CAN U17, en battant son homologue ivoirienne par 4 tirs au but à 3 (0-0 au temps réglementaire) grâce notamment à un Chouaib Bellaarouch héroïque en demi-finale disputée mardi soir au stade El Bachir à Mohammedia.
Alignant sa force de frappe offensive, à l’instar de Ismail El Aoud, Ziyad Baha, Abdellah Ouazane et Ilies Belmokhtar, le sélectionneur national Nabil Baha a affiché l’ambition de sceller le sort du match dès l’entame du jeu. Connaissant la solidité défensive des Lionceaux de l’Atlas, les joueurs de la Côte d’Ivoire ont, quant à eux, tenté de déjouer le mur défensif des nationaux par des passes en profondeur pour atteindre la surface de réparation et prendre l’avantage.
Les protégés de Nabil Baha ont également fait face à une défense ivoirienne coriace les empêchant de conclure leurs occasions pour ouvrir le score, ainsi qu’à des interventions musclées dans les duels.
Les joueurs de l’équipe nationale ont eu des sueurs froides après une série de trois corners qui les ont mis à rude épreuve, mais qui ont été finalement repoussés loin du filet de Chouaib Bellaarouch.
Sans complexes et déroulant un jeu ouvert, les coéquipiers du capitaine Ilies Belmokhtar ont rendu la pareille en mettant sous pression la Côte d’Ivoire pour l’ouverture du score qui a tardé à se concrétiser, à cause notamment de la précipitation devant le filet adverse.
La Côte d’Ivoire a failli ouvrir le score à la 43e minute mais a buté sur Bellaarouch qui s’est illustré en sauvant sa lucarne d’une réelle occasion de but signée Cédric Gobehi, qui est finalement signalé hors-jeu.
A la reprise, les Lionceaux de l’Atlas ont été plus dynamiques en construction offensive en diversifiant leur jeu entre les flancs et le milieu de terrain pour faire sortir les joueurs ivoiriens de leurs positions et démanteler le bloc défensif adverse. Les joueurs ivoiriens, tombeurs en quart de finale du Sénégal, tenant du titre, se sont également montrés perspicaces en montant au créneau pour chercher un but salvateur, à l’instar de l’occasion de Moïse Diarrassouba (61e), déviée en corner par le talentueux Bellaarouch, pur produit de l’Académie Mohammed VI de football.
Les Lionceaux de l’Atlas ont manqué une belle occasion pour sceller le sort du match avec un coup arrêté de Zakaria El Khalfioui (90e) éloigné de justesse par le gardien Yannick Kouassi.
Malgré l’intensité du jeu, aucune des deux équipes n’a réussi à trouver le chemin des filets. Les échanges ont été marqués par de nombreuses actions dangereuses, les deux équipes attaquant, mais la précision devant le but a fait cruellement défaut. A égalité au coup de sifflet final (0-0), les deux équipes se sont départagées lors de la séance de tirs au but qui a tourné en faveur des Lionceaux de l’Atlas, avec à la clé une performance héroïque du gardien de but Chouaib Bellaarouch, qui a arrêté trois pénaltys, mettant fin au suspense qui a tenu en haleine le public venu nombreux au stade El Bachir.
«La qualification est due en grande partie à la prestation exceptionnelle du gardien. Je savais que j’ai un bon gardien de but surtout sur penalty et c’est ce qu’il a prouvé durant ce match», a affirmé fièrement l’entraîneur national Nabil Baha.
L’homme en question n’a pas caché sa joie et a mis en avant sa formation à l’Académie Mohammed VI de football qui a été cruciale, grâce notamment aux entraîneurs et formateurs qui l’ont accompagné et encadré. «L’apport de l’Académie dans ma formation et ma performance lors du match d’aujourd’hui est indéniable», a insisté le gardien Bellaarouch. En finale, le Maroc affrontera le Mali samedi prochain au Stade El Bachir. Le futur adversaire du Maroc a réservé sa place en finale grâce à une victoire éclatante 2-0 sur le Burkina Faso dans l’autre demi-finale disputée à Casablanca. Un but dans chaque mi-temps a suffi aux jeunes Aigles pour se qualifier
Le Mali a ouvert le score à la 42e minute par l’intermédiaire de Soumaila Fané, qui a décoché une frappe puissante de l’extérieur de la surface dans la lucarne, ne laissant aucune chance au gardien burkinabé. Malgré une réponse vigoureuse des Étalons, le Mali a doublé la mise en milieu de seconde période. À la 74e minute, Mahamadou Traoré s’est élevé plus haut que le but pour reprendre un centre précis de Fané, d’un coup de tête qui a scellé le score. Le match au stade Larbi Zaouli a été intense et physique, le Burkina Faso s’étant battu avec acharnement mais n’ayant finalement pas réussi à percer la défense bien rodée du Mali. Les Burkinabé se sont créé plusieurs occasions, notamment une tête à bout portant de Halidou Diakité qui a filé au-dessus de la barre, mais ils ont manqué d’efficacité devant le but.
En infériorité numérique, le Burkina Faso a terminé le match à neuf après que Ali Koné et Alassana Bagayogo ont tous deux reçu un deuxième carton jaune en deuxième mi-temps, aggravant encore leur frustration.
Le Mali, quant à lui, a fait preuve de maturité et de discipline tactique tout au long du match, contrôlant les moments clés et gérant le jeu avec sang-froid dans les dernières minutes.
Grâce à ce résultat, le Mali retrouve la finale de la CAN U-17 pour la première fois depuis 2017, année où il avait remporté le titre.