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Bakir Benaissa se souvient…

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ALM : quel était votre premier club?
Bakir Benaïssa : J e suis né en 1936 à Rabat, je courais et je jouais au football avec les enfants du quartier El Gza dont sont issues de grandes figures du football (le YCR – Youssoufia de Rabat ), mais j’ai opté en 1947 pour l’athlétisme, j’ai intégré l’Olympique de Rabat, en compagnie de Brahim Brahimi que j’admirais beaucoup. Il était mon aîné et faisait partie de l’équipe de France. il m’a beaucoup appris de la sportivité, l’endurance et tout le volet technique. En 1948, j’ai remporté le championnat de cross-country junior à Taza. En 1952, j’étais classé 4ème au championnat d’Afrique du Nord et 12ème au championnat de France
Pourquoi avoir choisi la France?
En 1952, j’ai eu la possibilité d’intégrer le Racing club de France et, à cette époque, c’était l’un des plus grands clubs français et je considérais que c’était pour moi un tremplin d’aller en France, à l’instar des grands footballeurs.
Comment était le début en France?
Le début était facile, j’ai trouvé au club le footballeur Marocain Abderhmane Belmahjoub et le franco-algérien Alain Mimoun dont le vrai nom est Oukacha Mimoun. Ce dernier était médaillé olympique quatre fois en 1948 à Londres, deux médailles en 1952 à Helsinki, et en 1956 à Melbourne, je n’oublierai jamais Alain Mimoun qui m’était d’un grand soutien à Paris, si l’on peut dire, il m’a facilité la vie en France. De 1952 à 1960, j’était plusieurs fois champion de France, en 1956 avec les tricolores on a remporté le championnat du monde par équipes à Belfast. J’ai fait quinze fois partie de l’équipe de France.
Votre palmarès avec l’équipe nationale ?
C’est la bonne première prestation à Beyrouth en 1957 à l’occasion des jeux panarabes où j’ai obtenu la médaille d’or au 10000m et une médaille d’argent au 5000m. En 1959 j’était classé sixième au championnat du monde de cross-country à Lisbonne, la même année, c’était l’or à Beyrouth aux jeux méditerranéens . Pour les olympiades, j’ai eu la huitième place à Rome, puis douzième à Tokyo en 1964.
Quel était le revenu d’un athlète?
Même en France, je n’avais pas de salaire, j’avais droit à un logement et un emploi avec une flexibilité d’horaires pour pouvoir m’entraîner et à l’occasion des courses, nous recevons des cadeaux. Mais il faut dire que ni le Racing club de France, ni la fédération française d’athlétisme ne m’ont jamais oublié, je reçois régulièrement des invitations.
Au Maroc, aussi, je ne percevais pas de salaire, nous recevions de l’argent de poche à l’occasion des voyages, pour les olympiades de tokyo en1964 c’etait 700dh, et au retour Me Abderhmane El Khatib m’a accordé un mois de séjour dans un centre d’estivage.
Un autre dirigeant dont les athlètes doivent se souvenir c’est feu My Abdeslam Machiche El Alami, qui était d’une générosité sans égale. Maintenant, je vis de ma retraite et d’une pension française, mais de l’athlétisme, il me reste des amis comme Alain Mimoun, Aziz Daouda et d’autres.
Ton meilleur souvenir ?
Le meilleur moment de ma vie, c’était en 1965 devant feu SM le Roi Hassan II, qui me décora du Wissam alaouite.

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