Comme le prévoit le règlement sportif particulier à la Coupe du Trône, les quarts et les demi-finales de cette compétition se déroulent en matches-aller et retour. En cas d’égalité de victoires, la qualification est établie en tenant compte du nombre de points des deux rencontres. Autrement dit, le match-retour n’est que le prolongement de l’aller et que c’est finalement l’équipe qui aura marqué le plus de points qui est qualifiée aux demi-finales. Dans ce cas-là, il était inutile de faire jouer les prolongations comme ce fut le cas lors du match IRT-WAC. Ce qui est sûr, c’est que les responsables de la marque, notamment les délégués ou les commissaires des matches, doivent connaître par coeur le règlement dans le but d’éviter ces tas de tracasseries qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses. La salle Abdellah Ibn Yacine de Rabat avait pour cadre la rencontre mettant aux prises l’ASS au RCA. Dès l’entame, il s’est avéré que les six points d’avance obtenus au match-aller par l’ASS ne constituent point un obstacle pour les coéquipiers de Kamal Lichtaf qui n’avaient rien à perdre mais tout à gagner.
Le premier quart-temps était une séance d’observation et d’évaluation pour les deux coachs, en l’occurrence Saïd Bouzidi (ASS) et Hassan Benkhaddouj (RCA). Ce set s’achève au profit des locaux (14.13). Le deuxième quart-temps, les Riverains ont joué dans la confusion. Autrement dit, il y avait des problèmes au niveau de la construction. Ce dysfonctionnement aussi bien offensif que défensif des Slaouis n’a pas été exploité convenablement par les Verts qui regagnent les vestiaires avec 22 à 26 points, un acquis de quatre points bon pour le moral du Raja.
De retour des vestiaires, le même scénario se répète puisque les Diables Verts s’étaient appliqués à jouer le match dans le bon sens, en faisant preuve d’un certaine volonté défensive, tenant notamment à la diète les deux fers de lance de l’attaque slaouis Mustapha Didouch et Serge Fabrice.
Pendant ce temps, Kamal Lichtaf, très entreprenant dans tous les compartiments du jeu, a su maintenir la cadence pour donner un léger avantage à son équipe au troisième quart-temps (42-46). À rappeler que lors de ce quart-temps, le Raja est parvenu à faire la différence (27-37), mais l’excès de précipitation de certains de ses joueurs a profité aux locaux qui ont réduit l’écart. Lors de la dernière manche, on a remarqué le retour rapide de Didouch sur le flanc droit et Fabrice sur celui de gauche avec leurs tirs à mi-distance des 6,25 mètres, ce qui a en quelque sorte brouillé les cartes du manager rajaoui Hassan Benkhaddouj, appelé à mettre de l’ordre dans la maison (55/60).
Au moment où la pendule était prête à basculer d’un côté comme de l’autre, et à quelques minutes de la fin de la partie, Nezha Hanafi, en face de l’action, a fermé les yeux sur une faute commise sur Lichtaf. Ce dernier n’a pas accepté cette décision et a commis une faute technique synonyme de deux lancers francs et une balle dans la touche. En signe de protestation contre l’arbitrage, le RCA a quitté le terrain en déposant des réserves techniques contre Nezha Hanafi. Avant l’incident, l’arbitrage d’Amine Badaoui et Nezha Hanafi était bon dans l’ensemble.
En l’absence de son feu follet, Karim Ayadi, le WAC a joué à l’économie, pratiquant un jeu défensif ponctué par des rotations intérieures de Bouhlal et El Asli, soutenus par le Sénégalais Limana. Cette tactique va donner ses fruits, malgré la pression soutenue du public qui mérite une salle plus spacieuse et plus confortable. Le score, après la prolongation de 5 minutes, était de 76-75 en faveur de l’IRT. Compte tenu des 10 points d’écart obtenus à Casablanca, le WAC se qualifie au dernier carré.
Pour ce qui est du match FUS-RSB, le destin a voulu que le ténor de la grosse balle orange national quitte prématurément la compétition. Une grosse déception de l’équipe chère à Abdelilah Zerouali qui était en mesure de remporter ce match, après avoir distancé la RSB par plus de 24 points d’écart. Score final (91-93) à l’avantage des visiteurs. Après avoir littéralement écrasé son adversaire lors du match-aller à Kénitra (57-75), le TSC, sans trop forcer, récidive à Casablanca sur la marque de 84-80 et s’empare de son billet des demi-finales.