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Belayachi : «Il faut des moyens !»

Aujourd’hui Le Maroc : Comment se porte le FUS aujourd’hui ?
Nejm-Eddine Belayachi : Quand j’ai pris en mains le FUS, que j’avais déjà entraîné en 1990/91, j’ai trouvé une équipe rajeunie, après les déboires de la saison passée. Nous sommes donc en train de construire une équipe de jeunes joueurs, encadrés par des « anciens » expérimentés, tels Bidoudane, Salaheddine et Bakhti. Le problème qui se pose est surtout d’ordre tactique. Mais nous avons des joueurs très réceptifs. En somme, on peut dire que je suis revenu au FUS achever la tâche entamée en 1990/91 et qui, pour diverses raisons, avait malheureusement du être interrompue…
Malgré tout, le FUS a des résultats en dents de scie…
Effectivement. Mais cela ne m’inquiète pas. Nous avons une bonne équipe, qui joue bien au football et qui connaît un passage à vide. Et, normalement, si tout se passe bien, le travail que nous effectuons devrait se vérifier sur le terrain, dans les prochaines journées. Et, à ce propos, le travail que nous effectuons est très perturbé par les nombreuses trêves observées par le championnat du GNF I. Des trêves qui cassent notre rythme et la concentration de nos joueurs.
Qu’en est-il au niveau de l’effectif ?
Comme je vous l’ai dit, nous avons une équipe jeune qui pratique un bon football, mais il nous faudrait un attaquant, car nous disposons du seul Bidoudane en attaque. Je suis en train de prospecter, et actuellement je vais lancer dans le bain le jeune Issam (19 ans) et un arrière gauche, Tarek Lachheb (18 ans). De plus, nous avons deux joueurs de 17 ans, Faouzi Ouichi, titulaire en attaque et Youssef Rabeh, un bon stoppeur. De plus, j’estime que pour chaque poste, on doit avoir trois joueurs : un titulaire, un remplaçant et un stagiaire. Il faut que les choses soient claires : il est inutile d’avoir plusieurs titulaires au même poste.
Quels sont vos objectifs pour cette saison?
Nous avons des objectifs multiples : pas nécessairement le championnat ou la Coupe du Trône. Mais nous sommes en pleine restructuration avec la mise en place d’une administration performante. Au niveau technique, nous sommes en train de construire une équipe pratiquant un bon football et à laquelle nous sommes en train d’inculquer une culture tactique. Dans ce cadre, je pense que pour cette saison, nous pourrions nous contenter d’un classement en milieu de tableau. Ce qui serait un bon tremplin pour l’année prochaine.
Quel commentaire faites-vous de la situation du GNF I ?
Il me semble que toutes les années se ressemblent. Quelquefois, il y en a une meilleure que l’autre. Le problème est un problème de moyens et d’organisation. Et si on n’y remédie pas, le niveau va stagner. Actuellement, un club de football se gère comme une entreprise. Pour avoir de bons joueurs, une bonne infrastructure, un centre de formation avec des moyens de récupérations (sauna, etc.), il faut des moyens dont la quasi-totalité de nos clubs ne disposent malheureusement pas. Tant que cette situation perdurera, nous continuerons à nous leurrer. En outre, nous travaillons toujours dans l’urgence. Les dirigeants veulent des résultats tout de suite. Et pour cela, ils ont recours à l’achat de joueurs. Or, on a vu que le FUS qui s’était attaché les services de pas mal de joueurs, avait failli être relégué l’année dernière. Cette année, avec moins d’argent et de jeunes joueurs, auxquels nous donnerons leur chance, nous sommes en train d’aller dans le bon sens. Un bon club est un club qui forme ses joueurs. Et puis, je vous dirais qu’un entraîneur ne doit pas offrir un bouquet. Il faut qu’il plante un arbre, qui, à son tour, donnera toujours des fleurs, dont on fera des bouquets. Que l’on pourra vendre…
Vous avez évoqué le fait que l’on doive donner leur chance aux jeunes joueurs. Qu’en est-il des cadres nationaux ?
Ecoutez, je ne suis pas contre les cadres étrangers. Mais, chez nous, nous formons des cadres et je ne pense pas que les étrangers soient meilleurs au niveau de la compétence. De plus, ce ne sont pas toujours les meilleurs qui viennent. Et il y a beaucoup d’étrangers qui sont passés et qui n’ont pas apporté grand-chose.
A mon avis, la différence se fait au niveau du sérieux, de la rigueur et de la discipline, dont ne font malheureusement pas preuve tous nos cadres. Cela étant dit, nous avons beaucoup de cadres sérieux, qui ne demandent qu’une seule chose : qu’on leur donne leur chance en les laissant travailler.

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