L’AS Rome, en s’imposant 2 à 1 à San Siro grâce à un doublé de son attaquant et capitaine Francesco Totti, a un peu plus enfoncé l’AC Milan dans la crise, samedi en match avancé de la 11e journée du Championnat d’Italie de football.
Battu lors des deux dernières journées par l’Inter (3-4) et l’Atalanta (2-0), l’AC Milan s’incline pour la troisième fois consécutive. Pire même, lors des huit dernières journées, le club lombard n’a pris que 6 points sur 24 possibles (1 victoire, 3 nuls et 4 défaites) et se trouve plus que jamais englué en bas du classement (16e), à 16 points de son vainqueur du jour (3e).
Certes, la pénalité infligée en début de saison (8 points) n’a pas arrangé les affaires milanaises. Mais si le club de Silvio Berlusconi n’arrive plus à gagner, c’est davantage parce qu’il paraît sans jus et dénué d’inspiration.
L’AS Rome, elle, jubile. Non seulement elle a remarquablement joué le coup, mais elle a de surcroît mis la pression sur les deux leaders, l’Inter et Palerme, qui doivent jouer dimanche. Après deux nuls à domicile face à des mal classés, la Roma s’est imposée pour la troisième fois d’affilée ! L’équipe de la capitale était la plus rapide à entrer dans le match. Sur la première offensive romaine, Taddei récupérait dans la surface un ballon mal dégagé par Nesta et adressait une passe lobée au-dessus de Maldini à destination de Totti : la volée du champion du monde trompait Dida (7, 1-0). Forcément, ce but faisait réagir les Milanais. Et il n’allait pas leur manquer grand-chose pour qu’ils égalisent, Seedorf (22) et Oliveira (37) tirant successivement sur la barre.
Bousculée, la Roma tenait néanmoins bon jusqu’à la pause. Mais au retour des vestiaires, les Milanais parvenaient enfin à égaliser : Kaka récupérait un ballon suite à un dégagement hasardeux de la défense et servait Brocchi dont le tir puissant et instantané trompait Doni (56, 1-1).
Mais, paradoxalement, ce but allait remettre la Roma dans le match plutôt que le Milan. Aquilani se signalait par une frappe puissante détournée par Dida (64), imité ensuite par Totti dont le tir était repoussé cette fois-ci par le poteau (66).
Intenable, l’idole des Romains tirait encore un coup franc juste à côté des buts (79), jusqu’à ce que sur un centre de Mancini, il trouve enfin l’ouverture : sa tête dans la course ne laissait aucune chance à Dida (83, 2-0) dont la mine déconfite en disait long.