Maroc, Nigeria, Afrique du Sud et Bénin sont les protagonistes du groupe D. leurs duels feront sans aucun doute le plaisir des fans du football qui suivront cette Coupe d’Afrique des nations dont le coup d’envoi sera donné samedi prochain. Le Nigeria part en pole-position. C’est que la Tunisie réussit très bien aux « Super Eagles » qui ont remporté leur dernière CAN au stade Al Manzeh en 1994. Mais ce sacre fait partie à présent du passé. Le présent de cette sélection, jadis célèbre par ses Amokachi, Amunike, Finidi, Okocha, Oliseh, Adepoju, Okechukwu ou encore Rufaï est plutôt fait de médiocrité. Ces derniers mois, les Nigérians ont trouvé de grandes difficultés à se qualifier à ces phases finales. Mais à Monastir où ils joueront leur premier match contre les Lions de l’Atlas mardi prochain, les Aigles Verts, conscients de la nécessité de redorer leur blason, sont capables de ressortir leurs griffes. Les Marocains, seconds favoris de cette poule, ne l’entendront certainement de cette oreille. Les poulains de Badou Zaki visent à confirmer leur excellent sans-faute lors du parcours qualificatif de la compétition. Ils ont en outre comme objectif d’étrenner un trophée qu’ils n’ont gagné qu’une seule fois, en 1976 à Addis-Abeba.
Les Lions de l’Atlas retrouveront lors du premier tour un de leurs adversaires dans la course à l’organisation de la Coupe du monde 2010, l’Afrique du Sud en l’occurrence. Les Bafana-Bafana prennent le chemin de Tunis huit années après leur sacre africain. Depuis, ils ne sont pas parvenus à maintenir le cap malgré leurs deux premières participations à une phase finale de Coupe du monde, en 1998 et 2002. Depuis la CAN qu’ils ont accueillie en 1996, ils n’ont cessé de s’essouffler pour reculer d’une marche chaque année : finalistes en 1998, demi-finalistes en 2000, quart de finaliste en 2002. En outre, la sélection arc-en-ciel n’a pas brillé durant l’année 2003, en ne se qualifiant qu’in extremis, après une victoire en juin dernier contre la Côte d’Ivoire. Une victoire qu’elle n’aurait pu décrocher sans la situation politique délicate que traverse ce dernier pays.
Les «Ecureuils» béninois complètent le tableau de groupe ardu. Mais les observateurs sont unanimes à dire que leur élimination au premier tour appartient à la logique du football. Personne n’hésite en effet à les qualifier de proie facile pour les Super Aegles, les Lions de l’Atlas, ou les solides Bafana Bafana. Les Béninois en sont conscients.
Le plus important à leurs yeux, une première qualification aux phases finales de la CAN, est déjà réalisé, au détriment d’une sélection zambienne unanimement appréciée et respectée en Afrique.