Capriati-Hingis en finale de l’Open d’Australie

«Pour la première fois je vais jouer contre Hingis alors qu’elle est l’outsider et que je suis la favorite, parce que j’ai gagné l’année dernière » a déclaré Capriati, 25 ans, après son succès en demi-finale contre Kim Clijsters (n.4) 7-5, 3-6, 6-1, confirmant ainsi son difficile succès sur la joueuse belge (12-10 au 3e set) en finale de Roland-Garros l’année dernière. Championne de la précocité, Capriati, demi-finaliste à Roland-Garros en 1990 à 14 ans et 2 mois, entend bien remporter son troisième titre de grand chelem (Wimbledon 2001 figure aussi à son palmarès) après de longues années de disette causées par une crise prolongée d’adolescence. Mais elle retrouve sur sa route une autre championne qui l’avait précédée, à l’âge tendre, sur les chemins du succès. Hingis avait en effet remporté à Melbourne, à 16 ans 3 mois et 26 jours -un record- le premier de ses cinq titres de grand chelem, dont trois de suite en 1997, 98 et 99 à Melbourne, avant d’y perdre deux finales contre les américaines Lindsay Davenport et Capriati.
«c’est un grand bonheur de disputer une finale pour la sixième année consécutive », a affirmé Hingis, 21 ans, après son succès en 1 h 40 min sur l’Américaine Monica Seles (n.8) 4-6, 6-1, 6-4, battue seulement pour la troisième fois en 43 rencontres à l’Open d’Australie. A 28 ans, Seles, trahie par son premier service et ses 40 fautes directes, a certainement laissé passer sa dernière occasion d’ajouter un fleuron à ses neuf titres du grand chelem, dont quatre en Australie en 1991, 92, 93 et 96, le dernier étant le seul obtenu depuis l’agression dont elle fut victime de la part d’un fanatique de l’Allemande Steffi Graf, ayant provoqué son éloignement du circuit pendant plus de deux ans.
C’était la toute première fois qu’Hingis, qui disputera également vendredi la finale du double dames avec la russe Anna Kournikova, concédait un set depuis le début du tournoi.