La CAN féminine Maroc 2024 marque la quatrième participation des Lionnes de l’Atlas, après leurs apparitions en 1998, 2000 et 2022. A domicile, la sélection nationale n’aura d’yeux que pour le titre.
Le Mondial des clubs ne sera plus la seule attraction footballistique pour les mordus du ballon rond national. Et pour cause, la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2024, prévue du 5 au 26 juillet dans le Royaume, retiendra elle aussi toutes les attentions.
Les Lionnes de l’Atlas se sont qualifiées pour cette CAN en tant que pays hôte. Déjà finaliste de la précédente édition en 2022, elles ont depuis confirmé leur statut de nouvelle force montante du football africain féminin, avec une place historique de huitième de finaliste lors de la dernière Coupe du monde féminine de la FIFA.
Aujourd’hui les ambitions sont plus importantes et à la hauteur du talent des joueuses marocaines. La sélection marocaine vise, en effet et clairement, la plus haute marche du podium du tournoi continental.
Les protégées de l’expérimenté sélectionneur espagnol Jorge Vilda n’auront d’yeux que pour la victoire finale, après avoir laissé filer l’or lors de la dernière édition au profit de l’Afrique du Sud. Les Marocaines s’étaient inclinées par 2 buts à 1.
Pour l’édition 2024, tous les voyants sont au vert et les Lionnes de l’Atlas, désormais aguerries aux traditions et joutes africaines, seront épaulées par un large public qui les boostera jusqu’au bout, comme c’était le cas lors de la dernière CAN qui a pulvérisé tous les records en termes d’audience et de succès médiatique.
Logées dans un groupe A qui comprend également la Zambie, une formation redoutable sur le plan africain, le Sénégal et la RD Congo, les joueuses marocaines tenteront, coûte que coûte, de l’emporter, d’autant plus qu’elles comptent des joueuses expérimentées qui évoluent dans des championnats de haut niveau, notamment en France, en Espagne, en Belgique et en Arabie Saoudite, à côté d’une forte ossature formée de sociétaires de l’AS FAR (9 joueuses). Or, les Marocaines doivent se méfier des ambitions de leurs adversaires qui ne vont certainement pas faire le déplacement au Maroc en promenade de santé. Confiant, l’entraîneur national a indiqué que «le moral de l’équipe est au beau fixe et les joueuses ont hâte d’entamer la compétition. Nous nous sommes bien préparés pour ces joutes et le groupe est très homogène. Une ambiance bon enfant y règne».
Et de rappeler que «le groupe A dans lequel nous allons évoluer est le plus relevé parmi les trois poules de cette CAN», a-t-il fait observer, soulignant que l’équipe nationale, qui sera soutenue certainement par un large public, s’est bien préparée pour cette compétition avec des préparatifs intenses qui ont débuté en mai dernier, ponctués par plusieurs matchs amicaux.
Si Jorge Vilda, sacré avec l’équipe d’Espagne champion du monde en 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande, a souligné que l’objectif de la sélection marocaine lors de la 13è édition de cette CAN est de «concrétiser le travail de fond entrepris depuis plusieurs années et d’aller le plus loin possible dans la compétition», son homologue sénégalais Mame Moussa Cissé n’y est pas allé par quatre chemins pour confirmer l’ambition de ses protégées. «Le premier objectif sera de tout faire pour sortir de cette poule compliquée. Ensuite, on se fixera d’autres objectifs, notamment essayer de passer les quarts de finale pour aller en demi-finale, ce qu’on n’a pas pu faire la dernière fois», a-t-il déclaré.
Ainsi, le Sénégal, qui, trois ans après avoir retrouvé la scène continentale, s’apprête à disputer une deuxième Coupe d’Afrique des Nations féminine consécutive, aura à cœur de faire mieux que la dernière édition de 2022 quand elles ont été sorties par la Zambie en quart de finale aux tirs au but (1-1; 4-2). De son côté, la Zambie s’est révélée comme une puissance montante du ballon rond féminin ces dernières années. Sa meilleure performance reste une troisième place en 2022, obtenue après une victoire sur le Nigeria lors de la petite finale.
Les coéquipières de l’expérimentée Barbara Banda auront en ligne de mire de monter cette fois sur la plus haute marche du podium de cette compétition et confirmer ainsi leur courbe ascendante.
Pour la RD Congo, il s’agit certes d’une formation novice sur le plan africain, mais l’ossature de l’équipe nationale, formée principalement de joueuses du TP Mazembe, en dit long sur le potentiel de cette équipe et son ambition de jouer les trouble-fêtes dans cette poule.
Les Lionnes de l’Atlas affronteront la Zambie, samedi prochain (21h00) au stade Olympique de Rabat en match d’ouverture de la CAN, avant d’affronter la RD Congo, le 9 juillet (20h00). Lors de la troisième et dernière journée, prévue le 12 juillet (20h00), le Maroc sera opposé au Sénégal.
Le groupe B comprend le Nigeria, la Tunisie, l’Algérie et le Botswana, tandis que le groupe C est composé de l’Afrique du Sud, du Ghana, du Mali et de la Tanzanie. « Notre premier match lors de cette CAN sera face à la Zambie, une équipe qui a beaucoup progressé ces dernières années et dont les joueuses évoluent dans les meilleurs championnats, à l’image de Racheal Kundananji, Hellen Chanda et Barbra Banda », a analysé M. Vilda, relevant que les Zambiennes sont très bonnes physiquement et techniquement. « Elles sont fortes, mais nous disposons des armes nécessaires pour les freiner », a-t-il poursuivi.
Pour sa part, la sociétaire d’Al Ahly d’Arabie Saoudite, Elodie Nahla Nakach a confirmé que «nous sommes fin prêtes pour cette CAN, bien que le Maroc ait hérité d’un groupe fort avec des adversaires solides. Nous disposons aussi de nos armes. On connaît nos points forts sur lesquels nous allons nous appuyer pour signer de bons résultats.
Longtemps limitée à un format à huit équipes, la Coupe d’Afrique des Nations féminine est entrée dans une nouvelle ère en 2022 avec son élargissement à douze nations. Portée par la Confédération africaine de football (CAF), cette réforme structurelle a été motivée par la volonté de favoriser une plus grande inclusion, une plus grande compétitivité et une meilleure visibilité du football féminin en Afrique.
Rappelons que les deux premiers de chaque poule, accompagnés des deux meilleurs troisièmes, accèdent aux quarts de finale.