L’élimination mardi de Barcelone au Camp Nou en demi-finale de la Coupe du Roi par le Real Madrid (1-3, 1-1 à l’aller) ajoutée au revers 2-0 à Milan qui assombrit son avenir en Ligue des champions, oblige le club catalan à réagir d’urgence, sous peine d’une fin de saison en queue de poisson. Un Barça tué par des équipes de contre. Le Milan, et maintenant le Real: si ce Barça-là a un talon d’Achille, c’est bien face aux équipes qui savent défendre regroupées, avant de se projeter vers l’avant pour prendre les Catalans de vitesse. Et, n’en déplaise à l’entraîneur-adjoint Jordi Roura, il ne s’agit pas que de «situations ponctuelles» sur lesquelles son équipe serait en difficultés. La faiblesse actuelle du Barça est en réalité liée à deux défauts: une possession de balle de plus en plus stérile et une défense extrêmement friable. La méforme de Xavi, habituellement l’un des métronomes de cette équipe et sorti mardi dès la 72e minute, est ainsi emblématique des actuelles difficultés de création du Barça. Le milieu blaugrana en convenait lui-même, mardi soir : «Nous avons eu du mal en attaque, sans doute nous sommes-nous précipités après avoir encaissé le premier but». Avec un Barça dont le credo a toujours été de marquer un but de plus que son adversaire, mais qui n’a plus la force pour mettre cette idée en pratique, la conséquence est sans appel: face à des équipes aussi rapides en contre que le Real, la défense se voit à la merci des attaquants adverses.