La traditionnelle journée de repos épuisée, le Paris-Dakar a repris ce qui lui revient de droit : sentiers sinueux, suspense, rebondissements et adrénaline à flot. En bref, la compétition est relancée et l’on imagine qu’elle fut relancée de plus belle, les pilotes ayant rechargé leurs batteries, notamment qu’ils ont pu bénéficier de deux journées supplémentaires de repos, conséquence de la neutralisation de deux étapes maliennes.
La 12e étape du Rallye Telefonica-Dakar a relié Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) à Bamako (Mali). Etalée sur 666 kilomètres, avec une spéciale de 213, cette étape est en effet très courte par rapport à ce qui est d’usage sur le Dakar. Elle est caractérisée par la rapidité de la spéciale, se déroulant sur des pistes lisses et des tronçons parsemés de grains de sables. Ces données conjuguées au punch de pilotes détendus, en plus des six jours qui nous séparent de la fin du fameux rallye, ont fait de cette étape un moment d’intense compétition. Mais aussi d’un vif plaisir.
Vraisemblablement, cette épreuve n’a pas fait souffrir les 190 concurrents encore en lice pour le Dakar. Au final, c’est le Français Luc Alphand, au volant de BMW, qui s’est adjugé cette 12e étape, avec un chrono de 1h 54mn 53sec, la seconde spéciale qu’il remporte sur un Dakar. Il fut talonné de près par le duo franco-belge, Schlesser-Lurquin, à bord de la Schlesser-Ford, à 1mn 28sec. Le leader du classement général, le Français Stéphane Peterhansel au volant de Mitsubishi, se contenta de la troisième place, franchissant l’arrivée 5mn 40sec plus tard.
À noter que Peterhansel et son copilote, Jean-Paul Cottret, occupent la première place du classement général, à l’issue de 2 589 kilomètres de raid qu’ils ont bouclés en 28h 16 min 20sec. Vainqueur des deux dernières éditions du Dakar, le Japonais Hiroshi Masuoka et son coéquipier français Gilles Picard, sur Mitsubishi également, viennent en seconde position du général, à 1h 04min des leaders. Schlesser et Turquin suivent avec 2h 28min 28sec de retard. Le Français Cyril Després sur KTM, s’est adjugé cette 12e étape en 1 h 48mn 13sec chez les motards. L’Espagnol Marc Coma a occupé la seconde place, à 10mn 47sec, suivi de son compatriote Nani Roma, à 11min 25sec du vainqueur.
Comme pour les autos, le petit chamboulement dans l’ordre des arrivées qu’a connu cette étape n’aura pas eu beaucoup d’effet sur le classement général. En effet, c’est toujours Nani Roma qui trône en haut du classement général motos, après avoir parcouru les 2 589 en 31h 05min 35sec. Même s’il n’est rentré que 7e lors de cette 12e étape, le Français Richard Sainct, vainqueur des trois dernières édition du Dakar, occupe toujours la seconde place du classement général, à 3min 33sec à peine de l’Espagnol. Le Sud-africains Alfi Cox, détenteur de la troisième place au général, reste en arrière avec 28min 21sec de retard.
Par ailleurs, les prétendants à cette 26e édition du Paris-Dakar ont entamé mercredi la 13e étape, reliant Bamako à Âyoune Al-Âtrouss, et donc un retour en Mauritanie. Cette étape, dont le premier départ fut donné à 3h 25 GMT, est longue de 478 kilomètres et est constituée en majeure partie de pistes sablonneuses.