Le tirage au sort des matchs barrages de la Coupe Davis, effectué mardi dernier, n’a pas été clément avec l’équipe marocaine de tennis. Pour la prochaine sortie de la plus prestigieuse des compétitions de tennis, nos tennismen affronteront un gros morceau : l’Australie, qui n’est autre que le tenant du titre et lauréate à 27 reprises. Et ce à Melbourne, sur gazon. Cette confrontation, qui s’annonce très difficile, aura lieu du 24 au 26 septembre prochain. Éliminée au premier tour par l’Argentine (0-5), rencontre qui s’est déroulée à Agadir, la formation marocaine n’a pas réussi à conserver sa place dans le groupe mondial. Blessé, Younès El Aynaoui n’a pas pu prendre part à cette rencontre.
Chef de file, Hicham Arazi n’a pas réussi à mener les jeunes, Mehdi Tahiri et Mounir Lâaraji, vers la victoire. Sa blessure, lors de son deuxième match, y était pour beaucoup. La déroute de l’équipe nationale n’est pas passée inaperçue. Beaucoup de questions ont surgi depuis, dont notamment le problème de la relève. Pourtant, avant, nos mousquetaires avaient pris le meilleur sur l’Angleterre sur le court central du Complexe Al Amal à Casablanca. Même menés par leur numéro un Tim Henman, les Anglais n’ont rien pu faire face à des Marocains, plus déterminés et plus motivés à passer ce cap. En attendant le retour d’El Aynaoui sur les circuits internationaux, le magicien Arazi reste le seul représentant de la petite balle jaune national dans les grands tournois internationaux. Son dernier exploit, remonte au mois janvier dernier à Melbourne lors des quarts de finale de l’Open d’Australie face à l’Espagnol Juan Carlos Ferroro, alors troisième joueur mondial. Le Marocain s’est incliné difficilement (6 /1, 7/6 ,7/6). Avant, aux 8ème de finale, Arazi avait fourni une prestation, le moins que l’on puisse dire, éclatante, en barrant la route au capitaine et numéro un du tennis australien, Mark Philipoussis.
Mais bien avant lui, en 2003, El Aynaoui avait, sur le même court et dans le cadre du même tournoi Open d’Australie, sorti un match héroïque en quarts de finale contre l’Américain Andy Roddick, numéro un du tennis mondial. Rencontre qui restera dans les annales de la petite balle jeune mondiale. Jusqu’à maintenant, le court central de Melbourne réussit à nos deux champions. Le sera-t-il lors du match barrage contre l’Australie ? Une chose est sûre, les prochains adversaires de nos mousquetaires font partie des meilleures raquettes au monde, même s’ils ont été surpris au premier tour par la Suède (4-1). À commencer par Lleytton Hewitt, 19ème ATP. Joueur difficile à jouer aussi bien en terre battue qu’en surface rapide. Il est l’un des grands de cette génération de joueurs de fond du court. Après un premier titre, à Adélaïde, alors qu’il n’avait pas encore fêté ses 17 ans, Hewitt a fait une ascension fulgurante. En 2001, lors de la finale de l’Open d’Australie, il bat l’un des monuments du tennis mondial Pete Sampras en trois petits sets. Il fait partie des jeunes joueurs vainqueurs en Grand Chelem. Son terrain de jeu favori : la coupe Davis. Sa première sortie avec l’équipe nationale a été couronnée par un premier Saladier d’Argent glané face à la France sur la terre battue de Nice en 1999.
Le petit ami de la tenniswomen belge Kim Clijsters a bouclé l’année 2001 en beauté : vainqueur de la Masters Cup chez lui, il termine par la même occasion numéro un mondial 2001. Il avait à peine 20 ans. C’est le plus jeune numéro un de l’histoire du tennis. Autre sérieux adversaire : Mark Philipoussis, 13ème ATP. Après une période de passage à vide, l’Australien revient en force. C’est lui qui a offert à son pays le point de la victoire face à l’Espagne en battant Juan Carlos Ferrero au terme d’un match marathon (7-5,6-3,1-6 ,2-6,6-0). Le géant aux yeux verts a permis aux Wallabies de décrocher, en 2003, leur 28ème saladier d’argent, le quatrième, face à l’Espagne.