Décrocher mieux que le bronze

Sept pugilistes marocains défendront les couleurs nationales à Athènes. Il s’agit de Redouane Bouchtouk (- 48 kg), Hicham Mesbahi (51 kg), Hamid Aït Bigrad (54 kg), Tahar Temsamani (60 kg), Hicham Nafil (64 kg), Miloud Aït Hammi (69 kg) et Rachid Haddaf (91 kg).
Tous auront un seul objectif, accéder au podium olympique. Jusque-là, la boxe marocaine, unique discipline sportive à décrocher des médailles olympiques en plus de l’athlétisme, a dû se contenter du bronze. A trois reprises, les pugilistes marocains ont été stoppés aux demi-finales. L’empreinte de Achik est très visible à ce niveau.
Le premier Marocain à glaner une médaille en boxe est Abdelhak, l’aîné de cette dynastie passionnée de gants. C’était en 1988 lors des Olympiades de Séoul. Quatre années plus tard à Barcelone, son frère cadet, Mohamed, a refait le même exploit. A Atlanta en 1996, la meilleure performance était celle de Hicham Nafil (né en 1975) qui a atteint les quarts de finale.
Lors des Jeux de Sydney, les Marocains vont renouer avec le podium en la personne de Tahar Tamsamani qui s’est incliné en demi-finale face au Kazakhstan Starkhonov aux points 22 à 10, alors que le jeune Hicham Mesbahi a payé les frais de l’arbitrage qui l’avait déclaré perdant face à l’Américain José Navaro (12 à 9). Temsamani, Nafil et Mesbahi seront présents à Athènes pour représenter la boxe nationale de la plus belle des manières. Mais ils n’auront pas la tâche aisée. A Athènes, la concurrence sera rude. Les boxeurs marocains s’en sont rendus compte tout au long de leurs parcours qualificatif et préparatif, durant lesquels ils ont côtoyé des boxeurs cubains, roumains, polonais, moldaves, allemands, philippins, botswanais, australiens, portoricains et français, pour ne citer que ceux-ci. Ils les ont affrontés et savent à quoi s’en tenir. Et pourtant, ils n’ont pas peur; ils sont bien préparés et déterminés à avoir le dernier mot.