"Les arbitres du TAS ont cherché à déterminer quelle était la personne responsable de ce cas de dopage et sont arrivés à la conclusion que cette personne ne pouvait être que Fouad Chouki lui-même", selon le communiqué de l’instance basée à Lausanne (Suisse). En outre, le TAS a "estimé qu’il n’existait pas la moindre preuve permettant de valider la thèse d’un complot" contre l’athlète, alors que Chouki "alléguait qu’une personne mal intentionnée lui avait injecté de l’EPO après sa course." Une telle conspiration "n’aurait pu être possible qu’avec la complicité d’un grand nombre de personnes appartenant à plusieurs organismes médicaux et sportifs différents sachant à l’avance que Fouad Chouki ferait l’objet d’un contrôle antidopage après la finale du 1500 m à Paris et se trouverait dans un état physique ne lui permettant pas de refuser une administration d’EPO contre son gré", souligne le TAS. Aussi, le Tribunal a-t-il "conclu à la culpabilité de Fouad Chouki et porté la suspension de l’athlète à deux ans sans sursis, à compter du 19 septembre 2003, qui est la sanction minimale pour une première infraction en matière de dopage."
La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) avait saisi le TAS après que la Fédération française (FFA) eut décidé le 26 novembre 2003 de sanctionner Chouki de deux ans de suspension dont six mois avec sursis. Avant la publication de ces attendus, l’avocat de l’athlète, Me François Ruhlman, avait annoncé que son client et lui allaient "poursuivre toutes les procédures engagées sur le plan pénal pour obtenir la révision des décisions rendues." "On gagne juste deux mois puisque le TAS a décidé que la sanction devait prendre effet à compter du 19 septembre 2003 au lieu du 26 novembre 2003", a-t-il noté.