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Effenberg, l’enfant terrible

Tout a commencé en début de semaine lorsque, interviewé par le magazine de charme Playboy, le milieu de terrain allemand du Bayern Munich, Stefan Effenberg, a plaidé pour «un abaissement au minimum du soutien aux chômeurs». «Beaucoup d’entre eux vivent, apparemment, tellement bien des allocations qu’ils n’ont aucune envie de se lever tôt le matin et de bosser jusqu’au soir ». C’est ainsi que l’un des joueurs les mieux payés d’Allemagne (4 millions d’euros annuels selon la presse allemande) a justifié ses déclarations.
Une polémique, comme l’Allemagne en avait rarement vu, est née. De nombreux responsables syndicaux et politiques ont qualifié ces propos d’« Indécents » et « Insolents ». Le candidat conservateur aux législatives de septembre 2002, Edmund Stoiber, président de l’Etat régional de Bavière et… président du comité de gestion du Bayern, a notamment commenté : « M. Effenberg doit jouer au football et s’occuper des choses pour lesquelles il est le plus compétent.»
Les dirigeants du club s’étaient jusqu’à présent refusés de commenter les propos de «l’enfant terrible» du football allemand, «qui constituent un poids pour l’équipe », selon Hitzfeld. La presse allemande ne s’est pas privée de relater les épisodes tumultueux de la carrière de ce joueur talentueux, notamment l’affaire du bras d’honneur adressé au public allemand lors du mondial-94 aux Etats-Unis. Un tollé qui n’a pas empêché Effenberg de maintenir sa position. « Je maintiens totalement mes propos », a depuis déclaré le joueur. C’est ce qui lui a valu, déjà samedi dernier, une suspension du match de championnat contre Hertha Berlin, en raison des déclarations. «Le match contre Hertha est pour nous particulièrement important et nous avons besoin du soutien total de notre public. Je ne peux pas partager l’opinion de Stefan. Il a une responsabilité à l’égard de la société. Ce n’était pas très intelligent de sa part de s’exprimer ainsi », avait alors déclaré l’entraîneur bavarois, Ottmar Hitzfeld, expliquant sa décision. Une décision sur laquelle il campe, décidant de suspendre Effenberg de la rencontre du championnat allemand qui opposera son équipe à Wolsburg. Par ailleurs, Effenberg a précisé jeudi qu’il n’avait pas l’intention de rejoindre les effectifs du club anglais de Manchester City, contrairement à ce qu’avait affirmé la presse britannique ces derniers jours. « Je n’irai certainement pas à Manchester City. J’ai téléphoné lundi au club pour l’informer que je ne viendrai pas », a-t-il déclaré. Manchester City, en tête du classement de la D2 (Division One) anglaise avec dix points d’avance sur son dauphin, est assuré d’accéder à la Premier League (D1) la saison prochaine.
À l’issue d’une réunion de son comité directeur, Manchester City a indiqué ne plus chercher à obtenir les services d’Effenberg, qui aurait réclamé un salaire hebdomadaire de 97,000 euros, soit plus du double de celui de n’importe quel joueur du club. C’est vrai qu’avec un tel salaire, il n’y a surtout pas intérêt à chômer.

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