La Fédération espagnole d’athlétisme (RFEA) a décidé dimanche de demander «aux autorités compétentes» le moyen de durcir les sanctions en cas de dopage et de mettre en place le passeport biologique, après le scandale qui a éclaboussé le pays en décembre. La RFEA propose notamment de faire passer «de deux à quatre ans» le temps de suspension en cas de dopage d’un athlète espagnol. Cette initiative intervient alors que l’Espagne est secouée par l’affaire dite «Galgo» impliquant notamment l’athlète espagnole Marta Dominguez, championne du monde 2009 du 3.000 mètres steeple, soupçonnée de trafic de produits dopants. Marta Dominguez a été suspendue le 10 décembre de ses fonctions de vice-présidente de la Fédération, dans l’attente des résultats de l’enquête. L’assemblée exécutive de la RFEA a présenté dimanche son projet devant l’assemblée générale de la Fédération qui prévoit de demander «aux autorités et aux organismes compétents» de pouvoir «mettre en place les modifications nécessaires au durcissement des lois antidopage». Elle s’est aussi dite favorable et prête à étudier «les actions nécessaires pour la mise en place du passeport biologique en accord avec les «organismes compétents». Marta Dominguez avait été interpellée le 9 décembre en même temps que 13 autres personnes, des athlètes, entraîneurs et médecins. Six de ces personnes, dont son entraîneur Cesar Perez, avaient été inculpées le 12 décembre de «délit contre la santé publique» et «trafic de substances stupéfiantes». Parmi ces six personnes se trouve le docteur Eufemiano Fuentes, un médecin au coeur d’une importante opération antidopage menée en 2006 en Espagne, principalement dans les milieux du cyclisme, l’opération Puerto.