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F1 : Räikkönen vole la vedette à Alonso

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Jamais le Grand Prix de Barcelone n’a été aussi chaud ! Des queues interminables sur les autoroutes menant à la petite bourgade de Montmeló (où se trouve le circuit de Catalunya), des réseaux téléphoniques saturés, des drapeaux bleus et jaunes incalculables…
Bref, l’effet «Alonsomania» n’a pas failli et l’enthousiaste pour Fernando Alonso était bien au rendez-vous. Car, pour ce GP d’Espagne, le pilote espagnol était sous les regards de 115.000 spectateurs, dont 10.000 en provenance des Asturies, la région où se trouve Oviedo (sa ville natale). Mais avec la victoire de Kimi Räikkönen, les supporters d’Alonso n’auront pas criés à la ligne d’arrivée : «viva Fernando !»
Pourtant, la veille de la course, ainsi que le lendemain lors des essais qualificatifs, rien n’était vraiment clair. En effet, lors de la première séance de ces essais (samedi), c’était Jarno Trulli qui s’était imposé sur sa Toyota TF105. L’italien signait ainsi le meilleur temps de la journée, mais avec seulement seize millièmes de seconde d’avance sur la Renault R25 d’Alonso. D’emblée chez Ferrari, ce n’était pas vraiment l’euphorie, avec un Schumacher classé septième et un Barrichello en neuvième position. Dimanche matin, autres «qualifs», autre classement. La seconde vague de qualifications terminée, on pouvait voir enfin se dessiner la grille de départ, avec pour huit premiers : respectivement Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes), Mark Weber (Williams-BMW), Fernando Alonso (Renault Mild Seven), suivis des deux pilotes du Team Toyota, Ralf Schumacher et Jarno Trulli, Giancarlo Fisichella (Renault Mild Seven), Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) et Michael Schumacher (Ferrari).
Grand absent de cette course et pour les trois prochaines, l’écurie Bar-Honda, exclue pour tricherie à Imola avait finalement renoncé à faire appel. Après avoir salué Fernando Alonso et Michael Schumacher, le Roi Juan Carlos peut alors rejoindre le Paddock pour voir le départ. Dès le premier virage, Kimi Räikkönen profite de sa pole position et prend quelques secondes d’avance. Alonso, lui, devance Webber à la seconde place. Parti huitième, Michael Schumacher prend d’assaut le Colombien Montoya, qui reprendra sa septième place au troisième tour. Et durant les dix premiers tours, Kimi sera non seulement en tête de la course, mais il ne cessera de prendre de l’avance sur Alonso, lui même suivi de l’italien Trulli. Au fil des tours, le Finlandais creusera l’écart qui le sépare de l’Espagnol : 2, 4, 6, 8, 12, 18 secondes… puis plus de 24 seconde au 22ème tour. Menant une stratégie très offensive, avec un premier arrêt assez tôt (au 6ème tour), Räikkönen a depuis mené une course exemplaire à bord de sa McLaren, ne commettant aucune erreur. Vers le 33ème tour, coup de théâtre : Schumi, auparavant septième, profite de la première vague d’arrêts au stand et passe à la seconde place. Mais de retour sur la piste après son propre arrêt au stand, le septuple champion du monde se retrouve en 4ème position devant les deux Toyota. De son côté, Fisichella avait réussi à remonter en seconde place, avant qu’un long arrêt au stand (pour changer l’aileron avant) ne le relègue au-delà de la 10ème place. Toujours aux avant-postes, Räikkönen et sa longueur rassurante ne donnait aucune chance à Fernando Alonso. En revanche, pour Michael Schumacher, la situation va vite se dégrader. Au 44ème tour, il s’arrête pendant 13,5 s pour se ravitailler et changer le pneu avant gauche. A sa sortie du stand, Räikkönen compte un tour d’avance sur lui ! Puis deux tours plus tard, la F2005 de Schumi fait une sortie dans le sable, puis retourne lentement sur la piste : le pneu monté ne fait pas l’affaire et contraint l’Allemand à l’abandon. Explication : certes la température à Barcelone est plus clémente : 24 °C et environ 44°C sur l’asphalte. C’est un peu moins pénible que les 53 °C au sol du circuit de Bahreïn, mais cela ne ménage pas plus l’état des pneus. Car, par ses longues courbes, le circuit de Barcelone fait subir aux roues de gros efforts et une usure importante des gommes. Un facteur critique sous le nouveau règlement qui limite les pneus à 16 par pilote (dont 4 trains d’un même type) et par week-end de course. Et dans ces virages à grande vitesse, ce sont les pneus avant qui souffrent le plus et particulièrement celui de gauche, puisqu’il s’agit plus de courbes vers la droite. C’est «LE» problème qu’a eu Michael Schumacher.
Retour à la course. Malgré son 2ème arrêt catastrophique, la monoplace Renault de Fisichella est revenue en 6ème position, puis parvient à dépasser la BMW-Williams de Webber à deux tours de l’arrivée. Au final, Alonso termine deuxième devant son public, face à Räikkönen qui signe sa première victoire de la saison. L’Espagnol, qui est arrivé devant Trulli, Ralf Schumacher et Fisichella, conserve en tout cas sa position de leader au Championnat du monde 2005 de Formule 1, avec 44 points. Idem pour Jarno Trulli (26 points), toujours deuxième. En revanche, les 8 points glanés par Räikkönen le propulsent à la troisième place (17 points). Au classement constructeurs, le Renault F1 Team reste leader (58 points) , suivi de Toyota (40 points), puis McLaren-Mercedes (37 points). Enfin, Ferrari et Schumi respectivement 6ème et 8ème restent, sans jeu de mots déplacé, toujours dans le rouge.

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